Francine Descarries est une sociologue, professeure de sociologie à l'Université du Québec à Montréal. Figure de proue des études féministes au Québec, elle a contribué à institutionnaliser l'étude des femmes et du féminisme dans le milieu universitaire québécois.
Auteure, au début des années 1980, d’un des premiers ouvrages québécois sur la reproduction sociale des sexes, Les cols roses et l’école rose[3], ses travaux de recherche portent sur les théories féministes, l’évolution du discours et des pratiques du mouvement des femmes québécois, de même que sur des questions relatives à la famille, au travail des femmes et à la reproduction de la division sociale des sexes. Elle contribue à mettre sur pied le premier cours sur la condition des femmes dans une université québécoise francophone à l'Université de Montréal, en 1978[4]. Œuvrant depuis toujours en faveur de la légitimité scientifique et d'une plus grande présence de la recherche féministe dans le milieu universitaire, elle estime néanmoins, en 2004, dans la foulée d'une université féministe d'été tenue à l'Université Laval, que les études féministes demeurent encore aujourd'hui dans une position institutionnelle précaire:« Peu de nos travaux ont réussi à contaminer les pensées du "mainstream" et pourtant la survie des études féministes et leur efficacité intellectuelle et sociale dans l’avenir en dépendent[5] ».
En 2003, interrogée par le quotidien montréalais La Presse, elle affirme que le plus grand échec du mouvement féministe est « l'impossibilité de s'extraire de l'idéologie de séduction et de l'objectivisation du corps des femmes[6] ».
↑Francine Descarries, L’école rose... et les cols roses. La reproduction de la division sociale des sexes, Montréal, Éditions coopératives Albert Saint-Martin,, 1980, réédition 1982
↑« La professeure Francine Descarries reçoit le Prix d'excellence en recherche et création, volet carrière, de l'Université du Québec », Actualités UQAM, (lire en ligne, consulté le )