La Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage (Wildlife Habitats Foundation, WHF), française, basee à Issy-Les-Moulineaux, créée et financée essentiellement par les chasseurs s'est dédiée à l'achat de milieux naturels ou semi-naturels, principalement par les fédérations de chasse, à des fins de conservation des milieux naturels. Elle est parfois nommée « Fondation des chasseurs »[1].
Historique
A la fin des années 1970 alors que les lois sur la protection de la nature émergent en France (1976), un groupe de chasseurs estimant qu'il serait souhaitable que des chasseurs puissent eux-mêmes acheter des milieux riches en gibier pour les protéger ont « l'idée d'instituer un fond « protection de la nature » dédié à des acquisitions foncières »[2]. Une Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage (Wildlife Habitats Foundation, WHF) est créée en 1979 par Jacques Hamelin (par ailleurs président de la Union nationale des présidents de fédérations départementales des chasseurs), qui sera en 1983 reconnue d'utilité publique[3]. Son titre et ses statuts ont été modifiés par arrêté n°INTA0500903A du , paru au JORF le .
En 2012 cette Fondation avait acquis plus de 5 000 hectares de milieux (zones humides essentiellement) dans 59 départements. Le lac de Grand-Lieu en Loire-Atlantique est considéré comme le plus bel élément de ce patrimoine[4].
Gouvernance
Cette fondation est présidée actuellement par Edouard-Alain Bidault, Président de la Fédération Régionale des Chasseurs des Pays de la Loire.
Objectifs
Acquérir des milieux naturels remarquables et menacés (les zones humides ont été les plus concernées) ;
Réhabiliter ces milieux ;
Gérer ces espaces (gestion confiée par convention aux Fédérations Départementales des Chasseurs) ;
Informer, éduquer tous les publics.
Résultats
Depuis 1979, la Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage a acquis plus d'une centaine de sites dans près de 56 départements français, repsoit plus de 5000 hectares.
Modes d'action
La Fondation achète du foncier (zones humdides souvent) par le biais de notaires ou des SAFER.
La gestion des territoires acquis est confiée aux Fédérations départementales des Chasseurs.
De plus en plus, des collectivités territoriales participent aux projets.
Les recettes de la Fondation sont principalement des cotisations des chasseurs, via leurs Fédérations départementales, mais en 2019 plusieurs départements n'ont aucune acquisition réalisée.
Partenariats et internationalisation
Des partenariats ont été développés avec d'autres financeurs ayant des objectifs communs, dont des agences de l'eau et des (ex : le Lac de Chambly à Doucier dans le Jura (35 hectares, bordé d'une frange humide et boisée de 60 hectares) a pu être acheté « avec le concours de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse »e. Des collectivités sont aussi partenaires (ainsi, par exemple certains site sont en Bretagne des co-propriétés partagées avec des Conseils départementaux (Morbihan, Finistère)[1].
La Fondation pour la Protection des Habitats de la Faune Sauvage s'est rapprochée de trois autres fondations de chasseurs et/ou propriétaires fonciers en Europe (Fondation Saint Hubert en Belgique, la Fondazion Europea Il Nibbio (FEIN)en Italie et l'Europeans Lans Owners (ELO) anglaise), pour récemment lancer un projet de réseau européen dénommé European Biodiversity Foundation.
Conseil scientifique
Coordonné par un de ses membres, Yves le Floc'h Soye, il regroupe des chercheurs et des enseignants du supérieur français,dont membres de l'Académie des Sciences, de l'Académie Nationale de Médecine, de l'Académie Vétérinaire de France ou ayant assumé la présidence de grandes institutions scientifiques comme le Muséum national d'histoire naturelle. il donne des avis sur la valeur et l'intérêt des habitats naturels proposés à l'achat.