Florence Granjus travaille pendant une trentaine d'années à l’Agence nationale pour l'emploi (ANPE), qui devient ensuite Pôle emploi, occupant diverses fonctions de directrice d’agence à la direction générale[1] : elle est à l'origine des sessions de recrutement éclair, et a mis en place les entretiens par Internet[2].
Députée de la XVe législature
Elle rejoint le parti En Marche ! début 2016, expliquant qu'elle a été séduite par le discours « de droite et de gauche » d'Emmanuel Macron et inquiète de la montée de l'extrême droite. Début 2017, apprenant que les candidats à la députation de son parti pourront être issus de la société civile, elle décide se présenter[1]. Le , lors du deuxième tour des élections législatives, elle devance le député sortant David Douillet et est élue députée avec 56,63 % des voix[3].
Du fait de l'élection, Émeric Vallespi[4], président de Wikimédia France, démissionne de sa présidence à Wikimédia France[5] et devient l'assistant parlementaire de Florence Granjus, dont il est également le suppléant[6]. À partir de septembre 2017, Nathalie Martin, directrice exécutive de Wikimédia[7] France et compagne d'Émeric Vallespi[8], devient également son assistante parlementaire[9]. Ils sont tous deux licenciés pour faute le 22 juin 2018[10],[11] et quittent LREM[12]. Rompu aux conflits[13] en milieu professionnel[14], le couple attaque l'élue pour harcèlement devant le conseil de prud'hommes de Paris[8]. Une ancienne subordonnée de Florence Granjus à Pôle emploi annonce en 2018 témoigner en faveur du couple, affirmant elle aussi avoir été harcelée moralement[15]. Six autres témoignages d'anciens employés[16] l'accusent également de harcèlement moral, apportant pour preuve mains courantes et arrêts maladie[17]. Une plainte en diffamation est déposée par la députée auprès du greffe du Tribunal de grande instance de Paris en mai 2019[18].
Début 2018, elle fait partie de la centaine de députés LREM qui s'opposent à une proposition de loi soutenue par le gouvernement et portant sur les conditions du placement en centre de rétention des étrangers soumis au règlement européen sur l'asile : elle met ainsi en cause le « danger de banaliser l’enfermement »[19]. Elle fait aussi partie de la trentaine de députés de la majorité qui réclament une inflexion politique plus sociale[20]. Elle vote contre l'augmentation de la durée maximale de séjour en centre de rétention des étrangers, rejoignant ainsi l'ensemble de la gauche qui a voté contre[21].
Le 5 février 2021, Florence Granjus présente un amendement, adopté[22] par l'Assemblée nationale, de l’article 6 du projet de loi confortant le respect des principes de la République. Cet amendement fixe un cadre temporel, de 6 mois maximum, à la restitution des subventions publiques par les associations ne respectant pas le contrat d’engagement républicain[23] .
En octobre 2021, Florence Granjus annonce à la presse son souhait de ne pas se représenter pour un second mandat en 2022, conformément à sa promesse de campagne[24].
↑« Harcèlement et coups tordus au Palais-Bourbon : la drôle de guerre entre une députée LREM et ses ex-collaborateurs », L'Obs, (lire en ligne, consulté le )