Conçue pour faciliter le travail des carrossiers, cette voiture était proposée avec trois empattements différents : court, moyen et long. Elle sera proposée avec trois motorisations 4 cylindres bi-blocs, c'est-à-dire deux blocs de 2 cylindres accouplés :
1re série en 1902-03 avec un moteur de 6 371 cm3 (130 mm × 120 mm) de 24 ch ; production : 35 exemplaires,
2e série en 1904 avec un moteur de 6 902 cm3 (130 mm × 130 mm) de 34 ch ; production : 121 exemplaires,
3e série en 1905 avec un moteur de 7 363 cm3 (125 mm × 150 mm) de 36 ch ; production exacte inconnue, des archives indiquent 250 exemplaires.
Cette voiture marquera son temps avec des innovations technologiques importantes : ce sera la première berline à pouvoir disposer d'une carrosserie de type « Landaulet » et la première à disposer d'un accélérateur au pied, d'un embrayage multi-disques et d'une boîte de vitesses à 4 rapports avant plus marche arrière[1],[2].
Environ 200 exemplaires ont été exportés en Amérique du Nord où la compagnie Hollander & Tengeman de New York a fait office d'agent unique pour les marchés américain et canadien. Ils ont vendu la plupart des exemplaires immatriculés. Chaque véhicule avait un prix de base de 6 700 US$ plus options. En 2007, un modèle Fiat 24/32 HP Series 2 fabriqué en 1905 a été vendu aux enchères pour 207 000 US$.
Fiat 24 HP Corsa
Pour rester fidèle à sa volonté de fabriquer aussi des voitures de course, Fiat présenta en 1902 le modèle 24 HP Corsa. Ce sera la première voiture de l'histoire de l'automobile à être une vraie voiture de course, conçue spécialement à cet effet et non pas dérivée d'une automobile de série. Elle disposait d'un châssis entièrement en acier et non plus en bois, qui était omniprésent à l'époque, d'un moteur bi-bloc de 7 238 cm3 développant 40 chevaux. Pesant à peine 450 kg, elle dépassait la vitesse insensée à l'époque de 100 km/h.
Cette voiture domina l'ensemble de ses concurrents dès sa première sortie en compétition et Fiat acquit ses lettres de noblesse à cette époque. Elle remporta la course de côte Sassi-Superga, près de Turin le et le , avec Vincenzo Lancia à son volant, elle remporta la course Susa - Col du Mont-Cenis à la moyenne extraordinaire de 44,16 km/h. En 1903, elle sera la voiture présumée imbattable lors de la course Paris-Madrid.
Seulement 5 exemplaires de la Fiat Type 24/32 ont survécu :
le châssis N° 745 de 1904 réside aux Pays-Bas,
la collection Biscaretti dispose de deux voitures : un châssis Landaulet de 1905 N° 2230, et une voiture de tourisme modifiée, numéro de châssis inconnu,
au Royaume-Uni, le châssis N° 2538 a été reconstruit en tant que biplace inspiré de Targa Florio,
aux États-Unis, le châssis N° 2590 prétend être le véritable pilote Targa.