La tradition nait au XVIIIe siècle après l'introduction du sucre importé des colonies portugaises, espagnoles, françaises et anglaises en Europe. Elle a également été adoptée par les confréries notamment estudiantines (les "Studentenverbindungen") au XIXe siècle, qui l’appelaient Krambambuli[1]
Pour préparer ce punch chaud, il faut une pince à sucre, un poêlon (à fondue) et son réchaud à alcool.
Verser le vin dans le poêlon, ajouter l’écorce d’orange piquée de clous de girofle, le bâton de cannelle, le jus de citron ; préchauffer sur la cuisinière, sans faire bouillir.
Apporter le poêlon à table, allumer le réchaud ; poser la pince sur le bord du réchaud, déposer le pain de sucre sur la pince. Imprégner complètement le sucre de rhum. Allumer et laisser brûler, pour que le sucre fondant tombe dans le punch.
Ajouter toujours du rhum pour alimenter la flamme, afin que le sucre fonde goutte à goutte dans le vin. C'est en effet le sucre flambé qui donne au punch son véritable arôme.
Trivia
Le film Die Feuerzangenbowle avec Heinz Rühmann de 1944 est très étroitement associé à la boisson, laquelle n'apparaît que dans l' histoire de fond du film : dans la scène d'ouverture du film, un joyeux groupe d'hommes prenant de l'âge se réunit autour d'une Feuerzangenbowle et se souviennent de leur jeunesse. Un seul, le timide et réservé Dr. Johannes Pfeiffer, écrivain, n'a pas de souvenir commun à évoquer car il a été éduqué par un tuteur privé. Pfeiffer est notoirement plus jeune que les autres convives. Sous l'effet de la boisson, ces derniers décident de "corriger" son apparence pour lui donner l'âge nécessaire afin qu'il "redouble" la fin de sa scolarité, mais cette fois dans un "vrai" collège …
En Allemagne, à l'approche de Noël ou pour la Saint Sylvestre, le film est traditionnellement diffusé à la TV, projeté dans l'Audimax des universités ou même en plein air[2].
De nombreuses associations étudiantes organisent également de telles soirées cinématographiques pendant le semestre d'hiver, au cours desquelles une Feuerzangenbowle est confectionnée. Les spectateurs apportent qui un cierge, qui un réveil, qui une lampe de poche et autres accessoires pour re-jouer certaines scènes du film.