La famine de 1030-1033 est un fléau[1] qui dura trois ans et fut causé par des mauvaises récoltes dues aux pluies abondantes pendant l'été qui provoquèrent le pourrissement du grain[2], notamment en France et en Allemagne[3]. Le blé a atteint le prix de 60 sols d'or[4] et de nombreux cas d’anthropophagie ont été signalés en France : on arrêtait les voyageurs pour les tuer et les dévorer par la suite. Certaines villes vendaient de la viande humaine sur leur marché[5].
Témoignage
Le chroniqueur Raoul Glaber décrivit dans ses Histoires la famine, qui sévissait en Bourgogne, en évoquant notamment comment des voyageurs furent égorgés et servirent de nourriture à ceux qui les avaient accueillis ; ou encore comment, attirés dans des lieux isolés avec un fruit ou un œuf, des enfants furent massacrés et mangés[6].
Toujours selon Raoul Glaber, un boucher de Tournus a été brûlé vif pour avoir fabriqué des pâtés avec des enfants.
En 1033, une bonne récolte met fin à la famine[7].
Notes et références
↑J.B. de Chantal, Manuel des dates en forme de dictionnaire, , 512 p. (lire en ligne), p. 118.
↑Emmanuel de Laubespin, Mémorial portatif de chronologie, d'histoire industrielle, d'économie politique, de biographie, etc, , 806 p. (lire en ligne), p. 183.
↑Jean-François Mazet, Saint Nicolas, le boucher et les trois petits enfants : biographie d'une légende, , 420 p. (ISBN978-2-296-13319-8, lire en ligne), p. 344.
↑Mémorial portatif de chronologie, d'histoire industrielle, d'économie politique et de biographie etc, page 183, par Emmanuel de Laubespin