Afin de pouvoir mener à bien l’attaque du Japon, les îles Mariannes du Nord étaient un point stratégique de la fin de la guerre.
Après plusieurs semaines de combats, de bombardements incessants et près de 24 000 morts[1], les Japonais étaient au bord de la défaite. De peur que les civils ne se rendent aux Américains s'ils les traitaient bien, l'empereur Hirohito leur ordonna le suicide en leur promettant une place dans l'au-delà similaire à celle des soldats morts au combat[1]. Pendant cette période la propagande japonaise soulignait aussi le traitement brutal et inhumain des prisonniers japonais par l'armée américaine tels que la mutilation de leurs morts de guerre. De nombreux Japonais craignaient que les « diables américains violent et dévorent des femmes et des enfants japonais »[2]. Les civils et soldats japonais non aptes au combat allèrent dans deux endroits spécifiques pour se suicider, la falaise des suicides et la Banzai Cliff. C'est entre le 8 et le que la majorité des suicides eurent lieu. À la fin des combats, des 25 000 civils présents sur les îles, 22 000 avaient perdu la vie, presque tous dans des suicides[3].
Le nombre précis de suicides n'est pas connu. Un témoin a déclaré avoir vu « des centaines de corps » en bas de la falaise[4] tandis que d'autres sources citent des milliers[5],[6]. Un correspondant contemporain a même loué leurs actions, le qualifiant du « plus bel acte de la période Shōwa » les décrivant comme « la fierté des femmes japonaises »[7].
La falaise fait partie, avec l'aérodrome et la Banzai Cliff, une falaise côtière où des suicides ont également eu lieu, des « Landing Beaches; Aslito/Isely Field; & Marpi Point, Saipan Island » inscrites au National Historic Landmark en 1985[5].
↑(en) Jennifer F. McKinnon et Toni L. Carrell, Underwater Archaeology of a Pacific Battlefield : The WWII Battle of Saipan, Cham, Springer, (ISBN978-3-319-16679-7, lire en ligne), p. 23.