Eugène Morand, né le à Saint-Pétersbourg et mort le à Paris 7e[1], est un peintre, dramaturge et librettiste français.
Biographie
Fils d’un fondeur de bronzes d’art à la Fonderie Impériale de Saint-Pétersbourg, Eugène Morand était un peintre de l’école de Ruskin, admirateur des préraphaélites[2]. Avec Étienne Clémentel, il a exécuté la décoration murale de la salle des mariages de l’hôtel de ville de Riom, lors de sa restauration en 1910[3].
Peintre discret mais dramaturge en vue[4], il a été un des principaux auteurs du théâtre parisien de la fin du XIXe siècle. Les pièces, qu’il a écrites seul ou en collaboration, étaient jouées partout avec grand succès. Raymonde, qu’il avait écrite avec André Theuriet, Griselidis, qu’il avait écrit avec Armand Silvestre, ont été joués à la Comédie-Française[5].
Il était le père de Paul Morand. On lui prête cette simple réponse à la sempiternelle question : « Que voulez-vous faire de votre fils ? — Un homme heureux. »[16]. Marie-Louise Charrier, qu'il avait épousée à vingt ans[17], est morte en 1947.
Raymonde, comédie en 3 actes, avec André Theuriet Comédie-Française, 1887, G. Charpentier 1887.
Grisélidis, conte lyrique en 3 actes et 1 prologue, avec Armand Silvestre, Comédie-Française, 1891.
Les Drames sacrés, poème dramatique en un prologue et 10 tableaux en vers, avec Armand Silvestre, musique de Charles Gounod, théâtre du Vaudeville 1893.
Izeÿl, drame indien en 4 actes et en vers, avec Armand Silvestre, musique de scène de Gabriel Pierné, théâtre de la Renaissance 1894.
Messaline, drame lyrique en 4 actes et 5 tableaux, avec Armand Silvestre, musique d’Isidore de Lara, théâtre de la Gaîté 1903, Paul de Choudens, 1899.
Cœur d’amour, petit poème pour être dansé, Éditions de la Vogue, 1900.
L’Île heureuse, poème dramatique, Paris, Sarah Bernhardt, 12 juin 1901, P.-V. Stock 1902.
Sanga, drame lyrique en 4 actes, avec Paul de Choudens, musique d’Isidore de Lara, 1906.
Les Cathédrales, poème dramatique, musique de Gabriel Pierné, théâtre Sarah-Bernhardt, 6 novembre 1915, Librairie théâtrale, artistique et littéraire, 1915.
Les Cathédrales, poème dramatique, Paris, théâtre Sarah-Bernhardt, 6 novembre 1915, Librairie théâtrale, artistique et littéraire.
↑ ab et cKatia Bogopolskaia, Diplomates écrivains : correspondances diplomatiques, Paris, L’Âge d’homme, , 316 p. (ISBN978-2-8251-1455-1, lire en ligne), p. 12-13.
↑Ginette Guitard-Auviste (dir.) et Paul Morand, Lettres à des amis et à quelques autres, Paris, La Table ronde, , 291 p. (présentation en ligne), p. 222.
↑Société des Amis de Jean Giraudoux et Association des Amis de Jean Giraudoux, Giraudoux chez les Renaud-Barrault, Paris, CRLMC, (présentation en ligne), chap. 30, p. 135.