Espiègle (1916)

Espiègle
Type canonnière anti-sous-marine / aviso
Classe classe Ardent
Fonction militaire
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Drapeau de la France France
Constructeur Arsenal de Rochefort Drapeau de la France France
Fabrication acier
Commandé 1916
Quille posée 1916
Lancement 1916
Commission 1916
Statut Déclassé en 1920
Équipage
Équipage 55 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 60,20 m
Maître-bau 7,20 m
Tirant d'eau 2,90 m
Déplacement 266 tonnes
À pleine charge 400 tonnes
Propulsion
Puissance 1200 à 1500 ch
Vitesse 14 à 17 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement
Rayon d'action 2000 milles marins à 10 nœuds

L'Espiègle est une canonnière[1] de lutte anti-sous-marine de la Marine nationale française, l’un des 23 navires de classe Ardent construits. Le navire a été lancé en 1916 à l’Arsenal de Rochefort et commissionné la même année dans la Marine nationale. Il a servi pendant la Première Guerre mondiale et l’entre-deux-guerres. Le navire a été rayé de la liste de la flotte en 1920.

Conception

Les canonnières de classe Ardent ont été commandées dans le cadre du programme d’expansion de la flotte française de 1916 et 1917[2],[3]. En 1916, l’état-major de la marine française[4] commanda 23 canonnières anti-sous-marines (ASM)[5],[6] de 266 tonnes, à machines à vapeur à triple expansion[4], qui furent nommés « classe Ardent[5] ». Les navires étaient fondamentalement identiques aux canonnières de classe Friponne. Ils s’en distinguaient principalement par le type de propulsion : les canonnières de classe Friponne utilisaient des moteurs Diesel, mais les navires de type Ardent étaient équipés de machines à vapeur, dans de nombreux cas récupérées sur de vieux torpilleurs mis hors service[3],[7]. Ils différaient donc sensiblement les uns des autres en ce qui concerne la puissance et la vitesse[8]. Ils avaient tous des étraves en forme d’arc, mais ils différaient par la forme des superstructures et leur équipement[2].

L'Espiègle était conçu pour la lutte anti-sous-marine[2],[9]. Sa coque avait une longueur hors tout de 60,2 mètres, une largeur de 7,2 mètres et un tirant d'eau de 2,9 mètres[2],[10],[11],[12]. Son déplacement était de 266 tonnes à charge normale et de 400 tonnes à pleine charge[2],[9].

Le navire était propulsé par une machine à vapeur verticale à triple expansion d’une puissance de 1200 à 1500 ch[12], entraînant une hélice unique[2],[10]. La vapeur était fournie par deux chaudières à charbon système du Temple ou Normand[2],[9],[12]. La vitesse maximale du navire était comprise entre 14 et 17 nœuds[2],[10],[12],[11].

Le navire transportait 85 tonnes de combustible, ce qui lui permettait d’atteindre une autonomie de 2000 milles marins à une vitesse de 10 nœuds[2],[9],[12].

L’armement de la canonnière se composait de deux canons de 100 mm modèle 1897 et de deux rampes pour larguer des grenades anti-sous-marines[2],[9],[12],[11].

L’équipage du navire était composé de 55 officiers, officiers mariniers et matelots[2],[10],[12],[11].

Historique

L'Espiègle a été construit à l’Arsenal de Rochefort[2],[9],[12]. La quille du navire a été posée en 1916[12],[11] et il a été lancé la même année[13],[9], le 6 mars 1916[1]. L'Espiègle est mis en service dans la Marine nationale en 1916[13],[9],[12],[11].

Première Guerre mondiale

La canonnière est affectée en 1917 à la division de Gascogne, avec l'Eveillé, l'Emporté, l'Etourdi, le Sans Souci, la Belliqueuse et l'Alerte[12]. Elle y a effectué toute sa carrière durant la guerre[11], servant dans le golfe de Gascogne[2].

L'Espiègle fut considéré, au plan administratif, comme un bâtiment armé en guerre durant les périodes du 15 juillet 1916 au 1er avril 1917 ; du 23 mai au 10 novembre 1917 ; du 29 février au 17 juillet 1918 ; du 19 septembre au 19 novembre 1918 ; et du 30 décembre 1918 au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités (Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, articles 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce ; Bulletin officiel de la Marine 1922, n°14, pp. 720 et 740.)[12].

Entre-deux-guerres

Tous les navires de classe Ardent ont survécu à la guerre. La majorité sont convertis dans les années 1920 en dragueurs de mines, avec l’ajout d’un équipement mécanique de dragage[8]. Le navire a été ainsi converti entre 1918 et 1920[3],[9].

L'Espiègle a pris part à la campagne de Syrie-Cilicie du 3 mars au 31 décembre 1919 (Instruction du 28 novembre 1922 relative à l’application à la Marine de la Loi instituant la médaille commémorative de Syrie-Cilicie : Bulletin officiel de la Marine 1922, n°35, pp. 695 et 700.)[12].

Il a été désarmé en mars [12],[11] 1920[2],[9], condamné et vendu en juillet de la même année à la Compagnie Générale de Navigation[12].

Commandants

Articles connexes

Notes et références

  1. a et b « ESPIEGLE – Canonnière », sur Service historique de la Défense (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l m et n Gardiner et Gray 1985, p. 215.
  3. a b et c Labayle-Couhat 1974, p. 184.
  4. a et b « Navires de Seconde classe français », sur Seconde Guerre (consulté le ).
  5. a et b « Canonnière Dédaigneuse », sur La Marcophilie Navale Envelopmer, (consulté le ).
  6. Memgam, « DEDAIGNEUSE - Dragueur-canonnière », sur Forum PAGES 14-18, (consulté le ).
  7. Gardiner et Gray 1985, p. 215-216.
  8. a et b (en) « ARDENT 2nd class avisos (ASW gunboats) (1916 - 1917) », sur navypedia.org (consulté le ).
  9. a b c d e f g h i et j Gogin 2022.
  10. a b c et d Labayle-Couhat 1974, p. 180.
  11. a b c d e f g et h Capitaine Patrick, « * ESPIÈGLE (1916/1920) », sur Marines de Guerre et Poste Navale (consulté le ).
  12. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t Ar Brav, « ESPIEGLE - Dragueur-canonnière », sur Forum PAGES 14-18, (consulté le ).
  13. a et b Labayle-Couhat 1974, p. 183.
  14. « Paul Jean Jacques TÉRISSE (1878 - 1938) », sur École Navale / Espace tradition / Officiers célèbres (consulté le ).
  15. « Eugène Léon RIVET (1880 - 1964) », sur École Navale / Espace tradition / Officiers célèbres (consulté le ).
  16. « Fiche Ernest Pierre Georges BOUQUET (1873 - 1941) », sur École Navale / Espace tradition / Officiers célèbres.
  17. « Henry Marie Cyrille DUTFOY de MONT de BENQUE (1879 - 1975) », sur École Navale / Espace tradition / Officiers célèbres (consulté le ).
  18. « Alfred Marie Jean CROISET (1891 - 1976) », sur École Navale / Espace tradition / Officiers célèbres (consulté le ).

Bibliographie

  • (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway’s All the World’s Fighting Ships 1906-1921, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-245-5).
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway’s All the World’s Fighting Ships 1922-1946, London, Conway Maritime Press, (ISBN 0-85177-146-7).
  • (en) Jean Labayle-Couhat, French Warships of World War I, London, Ian Allan Ltd, .

Liens externes

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