Les canonnières de classe Ardent ont été commandées dans le cadre du programme d’expansion de la flotte française de 1916 et 1917[2],[3]. En 1916, l’état-major de la marine française[4] commanda 23 canonnières anti-sous-marines (ASM)[5],[6] de 266 tonnes, à machines à vapeur à triple expansion[4], qui furent nommés « classe Ardent[5] ». Les navires étaient fondamentalement identiques aux canonnières de classe Friponne. Ils s’en distinguaient principalement par le type de propulsion : les canonnières de classe Friponne utilisaient des moteurs Diesel, mais les navires de type Ardent étaient équipés de machines à vapeur, dans de nombreux cas récupérées sur de vieux torpilleurs mis hors service[3],[7]. Ils différaient donc sensiblement les uns des autres en ce qui concerne la puissance et la vitesse[8]. Ils avaient tous des étraves en forme d’arc, mais ils différaient par la forme des superstructures et leur équipement[2].
Le navire était propulsé par une machine à vapeur verticale à triple expansion d’une puissance de 1200 à 1500 ch[12], entraînant une hélice unique[2],[10]. La vapeur était fournie par deux chaudières à charbon système du Temple ou Normand[2],[9],[12]. La vitesse maximale du navire était comprise entre 14 et 17 nœuds[2],[10],[12],[11].
Le navire transportait 85 tonnes de combustible, ce qui lui permettait d’atteindre une autonomie de 2000 milles marins à une vitesse de 10 nœuds[2],[9],[12].
L'Espiègle fut considéré, au plan administratif, comme un bâtiment armé en guerre durant les périodes du 15 juillet 1916 au 1er avril 1917 ; du 23 mai au 10 novembre 1917 ; du 29 février au 17 juillet 1918 ; du 19 septembre au 19 novembre 1918 ; et du 30 décembre 1918 au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités (Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, articles 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce ; Bulletin officiel de la Marine 1922, n°14, pp. 720 et 740.)[12].
Entre-deux-guerres
Tous les navires de classe Ardent ont survécu à la guerre. La majorité sont convertis dans les années 1920 en dragueurs de mines, avec l’ajout d’un équipement mécanique de dragage[8]. Le navire a été ainsi converti entre 1918 et 1920[3],[9].