Erich Wilhelm Ludwig Josef von Brückner naît le , à Metz, une ville de garnison animée d'Alsace-Lorraine[1]. Avec sa ceinture fortifiée, Metz est alors la première place forte du Reich allemand[2], constituant une véritable pépinière d'officiers supérieurs et généraux[note 2]. Comme son compatriote Rudolf Schmundt, le jeune Erich se tourne naturellement vers le métier des armes.
Première Guerre mondiale
Erich von Brückner s’engage le comme sous-officier au 14e régiment d’infanterie royal bavarois(de) de Nuremberg. Après la formation militaire de base, Erich von Brückner suit une formation pour les Fahnenjunker à Döberitz. Le , il monte au front avec sa compagnie. Fähnrich le , von Brückner est promu Leutnant, sous-lieutenant, le de la même année[3]. Il gardera ce grade jusqu’à la fin des hostilités. Erich von Brückner participe aux combats de Münster, en Alsace, avant d’être blessé à la jambe par une mine, le . Le , von Brückner rejoint sa compagnie et participe aux combats sur la Somme. Nommé officier au IIIe bataillon, il est de nouveau blessé à la mâchoire. Toujours dans le même régiment, von Brückner prend le commandement de différentes compagnies d’ à .
Entre-deux-guerres
Après guerre, en , Erich von Brückner est nommé officier d’ordonnance dans le 48e régiment d’infanterie de la Reichswehr, puis dans le 46e régiment. Von Brückner est promu Oberleutnant, lieutenant, en 1922[3]. Affecté dans une compagnie motorisée à Nuremberg, il est nommé Hauptmann, capitaine, le . Il est nommé chef de compagnie en 1935, dans un régiment de lutte antichar. Promu Major, commandant, le [3], Brückner se spécialise dans le commandement des troupes blindées, suivant plusieurs formations à Coblence, Wünsdorf. Le , le commandant von Brückner commande la 34e section de lutte antichar.
Seconde Guerre mondiale
À la déclaration de la guerre en , le commandant von Brückner est envoyé sur le front en Sarre et dans le Palatinat. Le , il est mis en réserve. Brückner ne participe pas à la campagne de France et reprend son service le , à la tête du 12e Panzerjäger-Abteilung, un bataillon motorisé anti-char. le , il est promu Oberstleutnant, lieutenant-colonel[3]. Il sera envoyé sur le front de l’Est avec ce bataillon. Erich von Brückner est promu Oberst, colonel, le [3]. En , il commande une colonne blindée de la 7e Panzerdivision. Il prend le commandement du 7e Schützen-Regiment avant d’être envoyé au centre de commandement de Bordeaux.
Le , Brückner prend le commandement du 126e Panzergrenadier-Regiment. Il reste dans la 23e Panzerdivision jusqu’en 1943[4]. Le , il est nommé Kommandeur du 963e Afrika-Schützen-Regiment. Le , il prend le commandement du 966e régiment d’infanterie de forteresse jusqu’en . Brückner prend le commandement des troupes blindées dans le secteur opérationnel X (Wehrkreis X). Le , il est nommé commandant du 1er Jäger-Regiment « Brandenburg ».
Le , après les combats de Kalisch, le colonel Erich von Brückner, reçoit, en tant que commandant de régiment, la croix de chevalier de la croix de fer. Son régiment recule pourtant dans les combats de Kutno, Konin, Schrimm et Lissa. Même si le groupe de combat du colonel von Brückner se retire de Fraustadt et de Glogau, il a contribué de manière significative à la stabilisation de la situation sur l'Oder. Le , Erich von Brückner est fait prisonnier par les alliés, qui ne le libéreront qu’en 1948.
Erich von Bruckner décéda peu après sa libération, en .
↑Sur un effectif total de 18,2 millions de soldats mobilisés par le Troisième Reich, 7 313 croix de chevalier de la croix de fer seulement furent décernées pendant la Seconde Guerre mondiale.
↑Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, pour la plupart actifs durant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
Références
↑L’Express, n° 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 »
↑François Roth : Metz annexée à l’Empire allemand, In François-Yves Le Moigne, Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, (p. 350).