Est soupçonné d'avoir préparé un coup d'État contre l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré. En 2022, il est en procès, car poursuivi pour cinq chefs d'accusation, dont atteinte à la sûreté de l'État et blanchiment d'argent.
Emmanuel Zoungrana est un officier militaire et écrivain burkinabè[1]. Au sein de l'armée, il a le grade de Lieutenant-colonel. Diplômé du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), il était le commandant du 12e régiment de commandos d'infanterie basé à Ouahigouya dans la région du Nord[2].
Biographie
Enfance et formation
Emmanuel Zoungrana est né le 31 décembre 1981 à Bigtogo, un village situé dans la province du Kadiogo, au Centre du Burkina Faso.
Il entre au Prytanée militaire du Kadiogo(PMK) en 1993. Il y obtient un baccalauréat option philosophie en 2000 puis intègre la même année l'École des élèves-officiers du Togo, d'où il sort sous-lieutenant en 2003[3],[4]. Il s'oriente ensuite vers l'entraînement commando. Il suit des cours dans plusieurs pays tels que le Maroc et la France. En 2005, il obtient la qualification de commando de haut niveau[4]. Au terme de sa formation, il dirige le 25e régiment de commandos parachutistes[3].
Arrestation et procès
Arrêté par la gendarmerie nationale le 10 janvier 2022, il est soupçonné d'avoir préparé un coup d'État contre l'ancien président Roch Marc Christian Kaboré[5]. Début février 2022, le tribunal militaire de Ouagadougou annule la décision de détention du lieutenant-colonel Zoungrana[6].
Le 11 janvier 2022, le Parquet militaire informe que huit militaires ont également été arrêtés dans le cadre d'un projet de « déstabilisation des institutions »[7]. Cette vague d'arrestations d'officiers militaires se produit dans un contexte de mécontentement populaire, de crise d'insécurité et de craintes par le gouvernement que l'armée prépare une prise du pouvoir[2].
Le procès du lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana s'ouvre le 22 septembre 2022 sur la demande de liberté provisoire présentée par ses avocats[8]. Il est reporté au 27 octobre 2022 pour délibération[9]. L'officier militaire est poursuivi pour cinq chefs d'accusation dont atteinte à la sûreté de l'État et blanchiment d'argent. Le lieutenant-colonel est mis en liberté provisoire pour atteinte à la sûreté de l'État, mais pas pour blanchiment d'argent. Ses avocats portent l'affaire devant la plus haute juridiction du pays pour statuer sur la demande de liberté provisoire non accordée à leur client par la justice militaire[10]. Le 22 mai 2024, La justice burkinabè accorde la liberté provisoire à Emmanuel Zoungrana[11]. Libéré, il est, le 29 mai 2024, enlevé par des hommes armés cagoulés [12].
Ouvrages
Emmanuel Zoungrana est auteur d’une dizaine d'ouvrage: