Sa vie professionnelle commence en 1997, avec son scénario Ce qu'Anna a et ce qu'a Vera (Что есть у Анны и что есть у Веры) pour lequel il s'est vu décerner le premier prix d'un concours de scénaristes. Puis, durant dix ans, il s'est engagé dans des projets littéraires, publiant en russe et chez des éditeurs étrangers. Il publie ainsi le recueil l'Oiseau de l'intérieur(Птица внутри)[2].
Alors qu'il est encore étudiant de cours de réalisation, il réalise son premier film, un court métrage intitulé Moscou. Puis, il poursuit avec Un autre ciel (Другое небо)(2010) et Choisi (Избранник)(Izbrannik) (2012)[3],[4].
Un autre ciel
C'est l'histoire d'un travailleur immigré, dénommé Ali, qui se rend à Moscou pour retrouver sa femme dont la disparition a reçu très peu d'écho dans la presse.
Pour Mamoulia, le cinéma est une forme d'art photographique. L'objectif fixe la réalité qui l'entoure, et le réalisateur ne maîtrise pas cette réalité autant que l'écrivain ou le peintre. C'est pourquoi le réalisateur doit avoir un excellent contact avec cette réalité qui se modifie tout le temps.
Olga Chakina, dans Iskoustvo Kino, estime que, dans son court métrage Moscou et dans son long métrage Un autre ciel, Mamoulia « dessine une carte de la réalité parallèle ». Sa fonction principale, à son avis, consiste toujours à tenter de « faire tomber le public de sa chaise » et d'« écorcher la peau avec n'importe quel sens »[5].
Dans la revue consacrée aux résultats du Kinotavr, le critique reprend Mamoulia parmi les auteurs possédant un «sens inné du cinéma» et établit un parallèle entre Un autre ciel et l'aliénation de la grande ville que l'on trouve chez Robert Bresson[6].
Andrei Plakhov (Kommersant) retrouve dans l'œuvre de Mamoulia des traits propres à Pier Paolo Pasolini, du fait de sa proximité avec le réalisateur italien dans la recherche de la vrai nature, dans ses «images des sphères sociales démunies, dans ce cercle de lumpenprolétariat, dans ces âmes et ces corps perdus »[7].
Stanislas Bitioutski (Cineticle), après avoir vu Un autre ciel, considère qu'il y a trop de strates différentes dans cette œuvre que pour pouvoir lui trouver des parallèles [8].
Le journaliste Andreï Arkhanguelski (Ogoniok) voit dans ce film un exemple rare de cinéma contemporain européen, avec sa forme résolument réaliste, sa structure rigide et ses connotations philosophiques[9].
2010 Festival du cinéma d'Europe de l'Est à Cottbus,Festival du film de Cottbus. Prix spécial du Jury pour les meilleurs débuts au cinéma pour Un autre ciel , et prix FIPRESCI[13]