En 1458, il est contraint d'accepter la vassalisation de l’empire de Trébizonde aux Ottomans. Cependant, il espère se libérer de leur joug en formant une coalition militaire avec les États d'Europe occidentale, la Géorgie et l'émirat de Sinope[1].
Assiégé dans Trébizonde par les forces du sultan Mehmet II, il se voit offrir une reddition honorable par le grand vizir Mahmud. Pour éviter la destruction et le pillage de la ville, il l’accepte (probablement sur les conseils de son grand logothèteGeorges Amiroutzès, qui est alors chargé des pourparlers de paix avec le sultan) et se rend sans combattre le 15 août 1461[2].
David est embarqué avec sa famille sur un navire turc en direction de Constantinople, puis d’Andrinople. Des domaines lui sont attribués dans la vallée du Strymon.
Mais en 1463, il est accusé d’avoir pris part à un complot et arrêté car Mehmet II est décidé à empêcher la perpétuation de la dynastie des Grands Comnènes. Le sultan condamne à mort David, mais lui promet l’amnistie s’il se convertit à l’islam[1]. Comme David refuse, lui et ses fils sont tués le à Constantinople ; leurs restes sont éparpillés dans la campagne.
Seul son fils Nicéphore échappe au massacre. Il trouve refuge à Magne, en Laconie. Ses descendants vont y régner jusqu'en 1676, année où ils fondent la colonie grecque de Corse et se mettent au service de la république de Gênes. Adoptant les usages français à la fin du XVIIIe siècle, ils prennent le nom de Stephanopoli de Comnène et sont reconnus dans leurs titres par Louis XVI en 1787, sur la requête de Demetrio Stefanopoli[3].
↑Albrecht von Haller, Gabriel Seigneux de Correvon, Usong: histoire orientale, Valade, 1763 , p. 258.
↑Étienne-Félix Hénin de Cuvillers, Coup d'oeil historique et généalogique sur l'origine de la maison impériale de Comnène, Venise, Vincent Farmaleoni, , 135 p. (lire en ligne)