Avec une superficie de 37 623 km2, il est le département le moins étendu de tous les départements boliviens. Sa population de 483 518 habitants en fait également l'un des moins peuplés, uniquement surpassé par les départements du Beni et de Pando. Par contre, la densité de population du département est parmi les plus élevées de tout le pays, uniquement surpassée par celle des départements de Cochabamba et de La Paz.
Relief et climat
La géographie physique du département est relativement variée. À l'ouest, le relief est marqué par la présence de la cordillère des Andes et est donc naturellement montagneux. Les plus hauts sommets sont enneigés en permanence et à plus basse altitude se trouve la puna, une écorégion caractérisée par la présence de prairies où on trouve notamment des bofedals, des zones humides en altitude.
Sous ce niveau, dans les contreforts andins situés au centre du département, le climat devient plus tempéré et la végétation change pour devenir celle retrouvée typiquement dans les yungas, soit des forêts montagneuses constituées, entre autres, de pins, aulnes et cèdres ou encore plus en bas, une jungle plus luxuriante. Le parc national Aguaragüe se trouve d'ailleurs dans la région des Yungas de Tarija.
Plus à l'est, à une altitude toujours plus basse, se trouvent les plaines ou « la pampa », typiques de la région du chaco bolivien, une région boisée, mais plus sèche.
Hydrographie
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Histoire
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Population
Langues parlées
Les principales langues parlées dans le département sont l'espagnol et le quechua. Aussi, la quasi-totalité des locuteurs boliviens du weenhayek sont localisés dans le département, la langue occupe d'ailleurs la troisième position des langues les plus parlées. Le tableau suivant présente le nombre d'habitants du département âgés de six ans et plus en fonction de leur langue principalement parlée pour l'année 2012[1].
Le tableau suivant présente la population du département selon les recensements boliviens. Il est à noter que les résultats antérieurs à 1882 peuvent avoir une fiabilité variable, considérant les méthodes d'estimation de l'époque qui pouvaient s'appliquer à des territoires plus étendus[2].
Évolution démographique du département de Tarija
1831
1835
1845
1854
1882
1900
1950
1976
1992
36 215
32 975
63 800
277 724
62 854
102 887
103 441
187 204
291 407
Évolution démographique du département de Tarija, suite (1)
2001
2012
2022
-
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-
391 226
483 518
—
-
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-
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Politique et administration
Le département est dirigé par un gouverneur et une assemblée départementale élus au suffrage universel à chaque cinq ans, tel que le prévoit la Constitution bolivienne de 2009. Le gouverneur est la plus grande autorité du département.
Au niveau national, les électeurs du département ne votent que très rarement en faveur du parti dont est issu le président de l'État. Depuis 2000, à l'exception des élections générales de 2009 et de 2014, où le Mouvement vers le socialisme obtient des résultats notables au niveau national, le département opte généralement pour des partis centristes ou de centre-droit qui ne réussissent à former le gouvernement.
Le département compte au total onze municipalités. Les plus populeuses, tel qu'établi par le recensement bolivien, sont consignées dans le tableau suivant[5].
Le département de Tarija est subdivisé en 6 provinces qui sont à leur tour subdivisées en municipalités. Un total de onze municipalités composent le territoire du département.
En 2018, le produit intérieur brut du département est de 3 204 000 $ US, ce qui le place au quatrième rang parmi les départements boliviens. Quant à lui, le produit intérieur brut par habitant du département est de 5 683 $ US, ce qui le place au premier rang parmi les départements boliviens, et ce, loin devant le département de La Paz qui détient un PIB de 3 926 $ US par habitant[6].
Les principaux gisements de gaz naturel de Bolivie sont situés dans le département, ils sont estimés actuellement à plus de 50 TCF (cinquante trillions de pieds cubes), à noter qu'il faut plus ou moins 6 000 pieds cubes pour avoir l'équivalent énergétique d'un baril de pétrole.
Le département constitue également un foyer bolivien de la viticulture, nombre de vins et de singanis sont produits dans les vallées de Tarija. Les premiers vignobles de la région sont d'ailleurs recensés à la fin du XVIe siècle[7]. L'exploitation agricole est également pratiquée dans certaines régions, notamment la production d'ail, d'amarante, de patate, de pois et de haricots.
Notes et références
↑(es) Instituto Nacional de Estadística, Censo de Población y Vivienda 2012 Bolivia - Características de la población, La Paz, , 200 p. (lire en ligne), p. 36
↑(es) Instituto Nacional de Estadística, Censo de Población y Vivienda 2012 Bolivia - Características de la población, La Paz, , 200 p. (lire en ligne), p. 11-12
↑(en) Gobierno Autónomo Departamental de Tarija, « Sobre el Gobierno », sur Gobierno Autónomo Departamental de Tarija (consulté le )
↑(es) Instituto Nacional de Estadística de Bolivia, « PIB Departamental », sur INE (consulté le )
↑(es) Lía Guillermina Oliveto, « Ocupación territorial y relaciones interétnicas en los Andes Meridionales Tarija, entre los desafíos prehispánicos y temprano coloniales », Universidad de Buenos Aires - Facultad de Filosofía y Letras, (lire en ligne, consulté le )