La 13e édition de la Coupe du monde de rugby à XIII (créée en 1954), s'est déroulée du 25 octobre au en Australie. Il s'agit de la plus importante des compétitions internationales de rugby à XIII mettant aux prises des sélections nationales, organisée par la Rugby League International Federation (RLIF). C'est la quatrième fois que l'Australie organise ce tournoi.
La Nouvelle-Zélande, deux fois finaliste, remporte son premier titre en battant le grand favori, l'Australie, sur son terrain 34 à 20. Elle met fin à une série de six victoires australiennes dans la compétition.
Organisation
La Coupe du monde devait initialement se disputer en 2004 en Australie, mais en raison d'une part du peu de succès de l'édition 2000 (à cause de matchs déséquilibrés et du manque de ferveur populaire) et du Tri-Nations d'autre part (opposition entre trois nations : Australie, Nouvelle-Zélande et Angleterre), le tournoi a été repoussé à 2008[1]. Officiellement annoncé le par le RLIF, le calendrier a été mis en place le .
Cinq nations sont directement qualifiées pour ce tournoi : l'Australie, l'Angleterre, la France, la Nouvelle-Zélande et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Les cinq autres participants passent par une phase qualificative qui a s'étend du au . Trois zones géographiques sont définies. Pour la zone Europe deux places qualificatives sont gagnées par l'Irlande et l'Écosse ; pour la zone Pacifique les Fidji et les Tonga se qualifient. Un tournoi de repêchage entre sélections européennes (Liban et pays de Galles), une de la zone du Pacifique (les Samoa) et une pour la zone Atlantique (les États-Unis, vainqueurs du Japon dans cette zone), ce tournoi fut remporté par les Samoa qui décrochèrent alors la dernière place pour la Coupe du monde[2].
Exigences en qualifications
La RLIF a stipulé pour chaque nation engagée dans la phase qualificative deux critères à remplir :
un minimum de six joueurs disputant le championnat national depuis au moins un an ;
au moins six joueurs ayant disputé des matchs internationaux juniors durant les 18 mois précédant la compétition.
Si l'un de ces deux critères n'est pas rempli, la nation est alors exclue de la compétition.
Pas moins de 127 pays ont acquis les droits de diffusion de la Coupe du monde[3]. En Australie, Channel 9 couvre tous les matchs du groupe A et la phase finale et Fox Sports couvre quant à lui tous les matchs des groupes B et C ainsi que les matchs de classement. Au Royaume-Uni, Sky Sports programme tous les matchs en direct (cela s'étend également à la Nouvelle-Zélande), de même pour Orange sport en France et pour la chaîne fidjienne Mai TV pour couvrir la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Îles Fidji, Samoa, Cook et les Îles Salomon.
Même dans les régions du monde où aucune nation n'est représentée et où le rugby à XIII est confidentiel possèdent un couverture télévisuelle : ainsi au Moyen-Orient avec la chaîne Showtime, en Malaisie avec Astro ou aux États-Unis avec ESPN360.
Enfin, BigPondTV (chaîne de télévision par internet) couvre tout l'événement, ceservice étant accessible de partout.
Format de la compétition
Phase de poule
La compétition débute par une phase de poule avec trois groupes. Le Groupe A est formé de quatre nations tandis que les Groupes B et C ne sont constituées que de trois équipes. Les trois premiers du groupe A sont directement qualifiés pour les demi-finales (le quatrième est éliminé). Les vainqueurs des groupes B et C s'affrontent pour une place en demi-finale, les deuxièmes des groupes B et C s'affrontent pour la 7e place et les troisièmes s'affrontent pour la neuvième place du tournoi.
Cette mise en place fut à un moment remise en question par la Papouasie-Nouvelle-Guinée qui considère la formule injuste. Cependant, après négociations, elle décide d'accepter de relever le défi proposé dans le groupe A.
Une victoire vaut deux points, un nul vaut un point et une défaite zéro. Si deux équipes ont le même nombre de points, c'est selon la différence de points marqués/encaissés que s'établira le classement.
La France, malgré un effectif de joueurs comprenant des Dragons catalans arrive dixième et dernière de la compétition.
Bilan économique
Les nations participantes touchent chacune une prime en fonction de leur classement final, versée par les organisateurs. Le vainqueur de la compétition obtient un chèque de l'équivalent de 335 000 euros, tandis que le finaliste touche 270 000 euros et au total c'est près d'un million d'euros qui est reversé aux différentes nations[5].