Le Comité républicain du commerce, de l'industrie et de l'agriculture, appelé « comité Mascuraud » du nom de Alfred Mascuraud, est un comité politico-économique créé en 1899 afin de servir de relais entre le patronat parisien et provincial et les hommes politiques de centre-gauche[1]. Il appuie le gouvernement de défense républicaine de Pierre Waldeck-Rousseau puis le Parti républicain, radical et radical-socialiste, du moins jusqu'en 1918, avant de se rapprocher un temps du centre-droit après la Première Guerre mondiale[2].
Il a été présidé successivement par Alfred Mascuraud, joaillier parisien élu sénateur en 1905, le sénateur Charles Chaumet, hostile à l'alliance entre les radicaux et les socialistes lors de la formation du cartel des gauches en 1924[3], le député radical-socialiste Louis Proust, à partir de 1931, et enfin le député puis sénateur alsacien, Paul Jourdain, filateur, à partir de juin 1934[4]. Jourdain, qui n'est pas un radical, a succédé à Proust, éclaboussé par l'affaire Stavisky[3] et démissionnaire en mars 1934.
Jean-Marie Mayeur (dir.), Jean-Pierre Chaline (dir.) et Alain Corbin (dir.), Les parlementaires de la Troisième République : actes du colloque international, Paris, les 18 et , Paris, Publications de la Sorbonne, coll. « Histoire de la France aux XIXe et XXe siècles » (no 61), , 459 p. (ISBN978-2-85944-484-6).
Jean Garrigues, « Le Comité Mascuraud », dans Collectif, Dictionnaire historique des patrons français, Flammarion, 2010, p. 1069-1072