Le 1er vendémiaire an X (), cinq ans après sa mort, une colonne en forme d'obélisque est inaugurée sur la place du Marché-Neuf, qui est rebaptisée de son nom, ainsi que la rue du Chapelet la rejoignant, Marceau y étant né au no 20.
Le monument est l’œuvre de Laurent Morin, architecte, et Charpentier[Note 1], sculpteur ornemaniste.
Contrairement aux nombreux projets d'architecture révolutionnaire non réalisés faute d'argent, cet édifice est le « premier monument à la mémoire d'un grand homme érigé dans l'espace public et conservé dans la région Centre-Val de Loire »[1]. Les pierres utilisées pour sa construction sont celles de l'église Saint-Saturnin, située précédemment sur cette place et détruite en 1793[2], dans laquelle Marceau a été baptisé le .
En 1840, la municipalité envisage de détruire la colonne pour la remplacer par un monument à Marceau. Face au mécontentement de la population, la statue est finalement inaugurée place des Épars en 1851[3].
En 2015, à l'occasion de la réfection de la place, la colonne est privée de son socle en pierre de Berchères, jugé « surdimensionné », et déplacée de 8 m vers le sud, libérant ainsi de la place aux terrasses de cafés[3].
Dans sa partie inférieure et sur chacune de ses quatre faces, ont été sculptés par Charpentier des motifs décoratifs symbolisant la guerre, le commerce, les arts et les sciences[5]
Le piédestal de cette colonne présente quatre cartouches relatant les dates de son parcours dans les armées révolutionnaires françaises, ainsi que les circonstances de sa mort et de ses funérailles :
À l'est :
« Il naquit à Chartres le Ier mars 1769 - Soldat à seize ans - Général à vingt-quatre - Il mourut à vingt-sept »
« Blessé mortellement à Hoetsbach il expira à Altenkirchen le IVe jour complémentaire an IV. Les généraux autrichiens renvoyèrent son corps à l'armée française et lui rendirent les honneurs funèbres dans leur camp » ;
À l'ouest :
« A Marceau la ville de Chartres par les soins de J.F. Delaistrepréfet d'Eure-et-Loir V. Chevard maire le Ier vendémiaire an X IIe année du consulat de Bonaparte » ;
↑Statues dans la ville - Un musée à ciel ouvert en Centre-Val de Loire (Cahiers du patrimoine - Inventaire général du patrimoine culturel), Lyon, Éditions Lieux Dits, , 176 p. (ISBN978-2-36219-106-0), p. 22-23.