Colette Yver, pseudonyme d’Antoinette de Bergevin, née le à Segré et morte le à Rouen, est une écrivaine catholique française[2].
Biographie
Antoinette de Bergevin est la fille d’un fonctionnaire muté à Rouen peu après sa naissance. C’est une écrivaine prolifique qui commence à publier, dès l’âge de dix-huit ans, des romans pour la Bibliothèque morale de la jeunesse chez Mégard à Rouen. Elle publiera environ un ouvrage (romans, essais ou hagiographies[3]) par an pendant les cinquante prochaines années de sa vie[réf. nécessaire].
Écrivaine catholique[3], ses ouvrages sont représentatifs des fictions antiféministes qui abondent sous la IIIe République. Destiné à un public féminin, ce type de romans met en scène des femmes émancipées confrontées à de multiples malheurs qu’elles n’auraient pas subis si elles avaient choisi la vie au foyer[4]. Selon elle, les féministes étaient des « cervelines », c’est-à-dire des intellectuelles trop instruites, des femmes dont le cerveau avait fini par atrophier le cœur[5].
En 1903, elle épouse Auguste Huzard son éditeur[6] qui décéde en 1911, sans enfant[7].
En 1906, elle devient adhérente de la société des gens de lettres[8].
Sa sœur Marguerite (1869-1961), épouse du docteur Guillaume, jeune veuve avec deux enfants en 1896, professeure de français jusqu’à un âge avancé dans l’enseignement libre, donne au Journal de Rouen des contes pour enfants sous le pseudonyme d'« Hélène Avril »[réf. nécessaire].
↑Raoul Narsy, « L’Influence catholique dans la librairie française », Les Amitiés catholiques françaises, Paris, .
↑ a et bJacques Benoist, Le Sacré-Cœur des femmes de 1870 à 1960 : contribution à l'histoire du féminisme, de l'urbanisme et du tourisme, Paris, Éditions de l'Atelier, coll. « Patrimoine », , 487 p., 24 cm (ISBN978-2-70823-498-7, OCLC490981434, lire en ligne), p. 1546.
↑Jean-Pierre Chaline (dir.), Mémoire d’une ville : le Cimetière monumental de Rouen, Rouen, Société des Amis des monuments rouennais, (ISBN2-9509804-1-4).
Michel Manson, « Colette Yver, jeune auteure pour la jeunesse de 1892 à 1900 », dans Cahiers Robinsons, no 15, 2004, Juvenilia (écritures précoces), nº dirigé par Guillemette Tison, p. 61-77.
Rebecca Rogers et Françoise Thébaud, La fabrique des filles. L’éducation des filles de Jules Ferry à la pilule, Paris, Éditions Textuel, 2010.
Régine Thieulent-Torreton, Colette Yver, femme de lettres, femme de cœur : quand le féminisme était une injure, Petit-Caux, Wooz, , 80 p., 1 vol. ill. ; 24 cm (ISBN979-1-09671-447-6, OCLC1269412842, lire en ligne).