Créé le pour développer l'amitié et les relations culturelles entre les nombreux émigrés français[1] et les Argentins francophiles, le club s'installe d'abord au Café Malakoff, près du siège du gouvernement argentin. En 1910, c’est à l’initiative du président du club français qu’un monument est érigé à Buenos Aires en hommage aux services rendus au pays par Jacques de Liniers[2],[3].
À l'occasion du centenaire de la Révolution française de 1789, le Club Francés reçoit Carlos Pellegrini, vice-président le la République argentine, qui devient quelques mois plus tard le président de la Nation. Pour le centenaire de l'Indépendance, il accueille José Figueroa Alcorta, président de la Nation, accompagné de ses ministres et des ambassadeurs. Il reçoit aussi à cette occasion Anatole France, prix Nobel, et Vicente Blasco Ibáñez.
Le Club Francés développe la pratique de l'escrime. Il charge en 1966 le champion olympique Edward Gardère[6] de créer une salle d'armes qu'il dirigera jusqu'à sa mort en 1997.
En 1941, le Club Francés achète l'immeuble de dix étages du 1932 Rodriguez Peña, qu'il occupe toujours. Le rez-de-chaussée et le premier étage comprennent des salles à manger, des salons et des bars. Des appartements sont mis à la disposition des membres et de leurs invités. À l'entrée, deux tableaux donnent les noms de personnalités argentines, espagnoles et françaises qui ont fréquenté le Club. Des plaques de bronze commémorent des évènements ou le passage de visiteurs célèbres. Le bar anglais du rez-de-chaussée est orné de la devise Liberté, Égalité, Fraternité et d'un tableau représentant Napoléon à la bataille de Wagram. Dans le grand salon, on voit un tableau représentant le maréchal Foch à la tête du défilé de la Victoire le , le buste de Madame Récamier par Houdon et une Marianne en marbre par Joseph Carlier. Les appartements sont décorés de meubles anciens et de gravures françaises. L'immeuble a été restauré en 2011 et le restaurant et le bar du rez-de-chaussée ainsi que la plupart des appartements ont été ouverts au public, sous le nom d'Hotel Club Francés. La dernière plaque commémorative a été posée en 2014 pour la célébration du cinquantenaire de la visite d'État du général de Gaulle en Argentine en 1964[7],[4].
Sources
Carlos T. Pereira Lahitte, Historia del Club Francés en su Centenario, 1866-1966, Buenos Aires, 222 p.
Notes et références
↑Sur l'émigration française en Argentine (près de 100 000 Argentins d'origine française sont recensés en 1912), v. Hervian Oteero, L'émigration française en Argentine, 1850-1930, Pluralisme Culturel du Melting Pot dans une perspective régionale, Instituto de Estudios Historicas, Universidad Nacional del Centro, Centro de Estudios Migratorios Latinamericos, Buenos Aires.