La classification des verres optiques est un moyen d'identifier les verres optiques afin de les différencier entre eux.
Convention internationale
Il existe une convention internationale de codification des verres optiques basée sur la norme militaire américaine MIL-G-174B[1]. À chaque verre est assigné un nombre à 6 chiffres : les trois premiers chiffres de la décimale de l'indice de réfraction puis les trois premiers chiffres du nombre d'Abbe du verre, les deux groupes de chiffres étant séparés par un tiret. L'indice et la constringence sont prises à la raie d de l'hélium (589,3 nm)[2]. La norme a été créée en 1986 pour répondre au besoin croissant de normalisation de la dénomination des verres optiques, qui sont d'habitude nommés selon des conventions propres au fabricant[1].
Codifications propres aux fabricants
Chaque fabricant a de son côté adopté une dénomination particulière pour ses verres. Le plus souvent un verre est nommé à partir de l’abréviation de son composant principal (par exemple « La » pour le lanthane) et l’abréviation de son type (crown ou flint). Un verre dit léger ou dense, nommé ainsi pour la proportion relative de métaux lourds par rapport au reste des matériaux, est noté respectivement L ou S et les verres dit courts ou à dispersion anormale, sont notés Kz (pour Kurz) pour Schott. Lorsque le spectre a été étendu vers un domaine particulier, l'usage est d'ajouter « UV » ou « IR » au nom du verre (exemple du UV-SiO2) et des notations spécifiques sont apposées aussi pour les verres spéciaux réservés à un usage particulier comme les verres pour lasers, les verres acousto-optiques, rotateurs de Faraday, filtres, verres anti-radiations, etc.[2]. Ces notations varient d'un fabricant à l'autre.
Quelques exemples de dénominations de verres optiques selon les fabricants
Famille du verre
nd
νd
Codification internationale MIL-G-174-B
Codifications des principaux producteurs
Schott
Pilkington
Hoya
Ohara
Sumita
Corning
CDGM
Nikon-Hikari
Potapenko
Crown borosilicate
1.5168
64.17
517-642
BK7
BSC517642
BSC7
S-BSL7
K-BK7
B16-64
D/H-K9L
J-BK7
K8 (516-610)
Baryum crown
1.5688
56.05
569-561
BaK4
MBC569561
BAC4
S-BAL14
-
B69-56
H-BaK7
J-BAK4
BF6 (569-494)
Crown dense
1.6204
60.32
620-603
SK16
DBC620603
BACD16
S-BSM16
K-SK16
C20-60
H-ZK9 A
J-SK16
TK20 (622-567)
Lanthane flint
1.7439
44.85
744-448
LaF2
LAF744447
LaF2
S-LAM2
K-LaF2
D44-45
H-LaF3
J-LAF2
CTK19 (744-504)
Flint dense
1.7847
25.76
785-258
SF11
DEDF785258
FD11
S-TIH11
K-SFLD11
D85-26
ZF51
J-SF11
TF12 (785-256)
Plusieurs fabricants (par exemple Sumita et Nikon) reprennent les notations de Schott pour les verres dont les propriétés sont identiques à ceux du catalogue Schott. Il est à noter que les catalogues Pilkington et Corning ne sont plus disponibles mais continuent encore en 2012 d'être recensés dans des logiciels de conception optique ou de tracé de rayon[note 1],[note 2]. Les verres de Schott sont codés selon l'élément ou la caractéristique principale du verre (Court : Kz, Lanthane : La, Dense : S, etc.), son genre (Crown : K, Flint : F) puis un nombre. À l'instar de Schott, Hoya, Ohara, Potapenko et CDGM utilisent aussi des abréviations spécifiques pour chaque groupe de verre, et y ajoutent un nombre. Pour Pilkington ce nombre est le code international du verre.
Corning possède une notation plus complexe d'une lettre suivie de deux paires de chiffres. La lettre permet de déterminer quel est le chiffre des dixièmes de l'indice de réfraction, la première paire de chiffre est le centième et le millième de l'indice. Après le trait d'union, la deuxième paire de chiffre est la constringence arrondie à l'entier le plus proche[note 3].
Notes et références
Notes
↑Voir catalogues de verres par défaut disponibles dans les logiciels Zemax(en), FRED(en), Code V, etc.
↑Il est possible de retrouver les explications de ces différentes notations dans les catalogues distribués par les fabricants, comprenant en général un paragraphe expliquant le système de notation et parfois un comparatif avec d'autres fabricants