La compagnie se distingue par une vision artistique différente du cirque traditionnel, avec notamment l'absence d'animaux, une grande importance donnée aux jeux de comédiens, et en basant principalement ses productions sur des numéros d'acrobaties. Elle emploie aujourd'hui[note 1] 5 000 personnes dans le monde parmi lesquelles plus de 1 300 artistes dont certains sont des anciens sportifs professionnels reconvertis[3],[4].
Elle présente actuellement 18 productions thématiques dont 10 spectacles en tournée dans le monde (6 sous chapiteaux et 4 en arénas) et 8 spectacles fixes (à Las Vegas et Orlando). D'autres projets sont en cours de réalisation[5] à Dubaï[6], Las Vegas, Macao, New York et sous forme de spectacles de tournée.
Le Cirque du Soleil développe des activités d'affaires dérivées de ses spectacles (organisation d'évènements, productions audiovisuelles, merchandising, licensing) et détient des parts dans des entreprises du milieu, comme Outbox pour la vente de billets[7]. Le Cirque est également un acteur important de l'action sociale et culturelle. Se qualifiant de « Cirque citoyen », l'entreprise participe entre autres au financement d'associations dans une vingtaine de pays différents sur cinq continents[8] et a créé un programme international « Cirque du Monde » pour aider les jeunes en difficulté[9]. Elle se penche également sur le problème du développement durable et de l'environnement[10], notamment par le biais de son fondateur Guy Laliberté et sa fondation One Drop, dont la mission est de lutter contre la pauvreté dans le monde en favorisant l'accès à l’eau[11].
Histoire
À la fin de ses études, à l'âge de 18 ans, le jeune Québécois Guy Laliberté, à la recherche d'une carrière dans le monde du spectacle, quitte le domicile familial et décide de parcourir l'Europe en tant que musicien ambulant. Il y apprend le métier de cracheur de feu. À son retour au Canada en 1979, il travaille très brièvement dans une centrale électrique avant de prendre la décision de ne plus chercher de travail et de se consacrer aux arts de la rue[12].
Durant l'été de la même année, il participe à l'organisation d'une fête populaire à Baie-Saint-Paul en compagnie de deux amis Daniel Gauthier et Gilles Sainte-Croix. Ces deux derniers géraient une auberge pour artistes débutants, Le Balcon Vert, et Sainte-Croix pensait à la transformer, avec les talents qui s'y trouvaient, en une troupe itinérante. Cherchant à convaincre le gouvernement du Québec de l'aider à financer son projet, Sainte-Croix décide de marcher les 90 km séparant Baie-Saint-Paul de la ville de Québec sur des échasses. L'opération fut un succès et les trois hommes reçurent les fonds leur permettant de fonder la troupe de théâtre de rue des Échassiers de Baie-Saint-Paul. Composée de jeunes artistes qui, plus tard, seront la cheville ouvrière du Cirque, la troupe des Échassiers effectuera une tournée au Québec durant l'été 1980. Le premier spectacle est consacré à un personnage célèbre de la région de Charlevoix, Alexis Lapointe dit « Alexis le trotteur ». Nommé La Légende d'Alexis le trotteur, il est présenté entièrement sur échasses par une dizaine d'artistes et musiciens[13].
Malgré un bon accueil du public, Les Échassiers sont déficitaires. Laliberté passe alors l'hiver à Hawaï, lieu d'inspiration pour lui, tandis que Sainte-Croix reste au Québec pour mettre au point une société à but non lucratif, Le Club des Talons Hauts, afin de rattraper les pertes de l'année précédente. À l'été 1981, la troupe se lance dans une nouvelle tournée avec son spectacle Le Défilé du dragon et les résultats financiers sont meilleurs. Durant l'hiver, Le Club des Talons Hauts présente même un spectacle d'échasses sur patins à glace durant les mi-temps de match de hockey grâce à une nouvelle subvention de la région. Portés par le succès des premières créations, Sainte-Croix et Laliberté décident à l'automne de la mise en point d'un grand festival populaire d'été à Baie-Saint-Paul pour l'année suivante[12],[13].
Ce festival populaire, baptisé La Fête foraine, prend place pour la première fois en juillet 1982. Inspiré par les grandes fêtes célébrées en Europe durant le Moyen Âge par des saltimbanques et amuseurs publics, il propose au public de s'initier aux arts forains, au cirque, au théâtre ou encore aux arts de la rue, avant de permettre à celui-ci de participer à une performance collective dans la rue. Le festival attire beaucoup de gens, mais reçoit des plaintes de la part de citoyens de la ville, hostiles à son organisation. Laliberté dirige le festival les deux années suivantes et mène la troupe à l'équilibre financier[12].
L'année 1984 marque un tournant dans l'histoire de la compagnie. En vue des célébrations du 450e anniversaire de la venue de Jacques Cartier au Québec, Le Club des Talons Hauts cherche l'appui du gouvernement pour obtenir de nouveaux fonds lui permettant la création d'un cirque en parallèle avec la Fête foraine. Le ministre des Affaires culturelles de l'époque, Clément Richard, se montre peu intéressé par la proposition, ce qui pousse Laliberté à se rendre directement chez le premier ministre du Québec, René Lévesque, qui lui accorde 1,5 million de CAD pour réaliser le projet[13].
Baptisée Le Cirque du Soleil, la compagnie présente son premier spectacle, Le Grand Tour du Cirque du Soleil, lors de la Fête foraine de 1984. Le nom et le logo du Cirque seraient venus à l'esprit de Laliberté durant son passage à Hawaï, après avoir observé le coucher de soleil sur la mer, symbole de l'énergie de la jeunesse[12],[14].
Le , un consortium dirigé par la société d'investissement américaine TPG Capital, comprenant notamment l'investisseur chinois Fosun, achète le Cirque du Soleil[15].
En , la compagnie est en difficulté financière à la suite de la crise économique liée à la pandémie de Covid-19. La quasi-totalité de ses 4 600 employés est en chômage technique, avant qu'une partie ne soit licenciée. Ses créanciers acquièrent la propriété du Cirque du Soleil après un accord, qui recapitalise le groupe avec un apport de fonds compris entre 300 et 375 millions de dollars américains. Le siège social doit demeurer à Montréal pour une durée minimale de 5 ans. Cet accord induit également une réduction de dette d'un peu plus de 800 millions de dollars américains sur les 1,1 milliard de dettes du groupe[17]. Deux fonds totalisant 20 millions de $US sont créés afin de verser les sommes dues aux ex-travailleurs. Cette entente, officialisée le , met un terme à la participation québécoise dans l'actionnariat de l'entreprise[18].
Spectacles
Le Cirque du Soleil a créé au total 32 grands spectacles (des « productions principales », par opposition aux « productions événementielles » décrites plus bas) dont 18 sont actuellement[note 2] en représentation dans le monde. Ces spectacles peuvent être classés en 5 catégories :
les spectacles de tournée sous chapiteau ;
les spectacles de tournée en arena (dans des salles de concert) ;
les spectacles de tournée en théâtre ;
les spectacles fixes (dans des théâtres permanents) ;
les spectacles saisonniers (dans un théâtre fixe, mais pour une courte période et annoncés pour un nombre d'années limité).
Dralion, treizième production (la dixième en tournée), marque un tournant artistique dans l'histoire de la compagnie. C'est en effet le premier spectacle conçu après le départ de Franco Dragone fin 1998, peu après les lancements réussis de O et La Nouba. Après 12 ans de collaboration, Dragone souhaitait instaurer une année de transition afin de « réfléchir au devenir artistique de la compagnie », mais à sa grande surprise, il apprend qu'un nouveau spectacle est en préparation avec un autre metteur en scène[19]. Il décide alors de quitter l'entreprise pour fonder sa propre compagnie en Belgique : le groupe Dragone.
La création du spectacle est difficile, car le metteur en scène français préalablement choisi décide finalement de jeter l'éponge, mettant en péril le projet. Guy Laliberté fait alors appel à son ancien directeur artistique, le Québécois Guy Caron, qui avait quitté la compagnie en 1988 pour se consacrer à la fondation de l'École nationale de cirque de Montréal. À la suite du départ de plusieurs collaborateurs de Dragone (avec à leur tête, Michel Crête), celui-ci reforme alors une toute nouvelle équipe, incluant entre autres Stéphane Roy (un ancien du Balcon vert de Baie-Saint-Paul), chargé de la scénographie, et Violaine Corradi à la composition musicale[12].
Caron décide de jeter un œil nouveau sur cette production et il est convenu, avec Laliberté, que Dralion serait un spectacle de style très différent de celui mis en place par Dragone. Ils le conçoivent comme une fusion entre le style du Cirque du Soleil et le cirque traditionnel chinois, connu pour son haut niveau acrobatique. Caron souhaite aussi revisiter le style de « Le Cirque Réinventé » en minimisant l'importance donnée aux personnages, pour se concentrer plutôt sur un cirque acrobatique et une mise en scène plus drôle[12].
Dralion s'inspire en grande partie de la philosophie orientale qui se caractérise par la quête perpétuelle de l'harmonie entre l'homme et la nature. C'est un hommage à la vie dont les personnages principaux sont inspirés des quatre éléments: l'eau, le feu, l'air et la terre[20]. La musique s'inspire également de la fusion entre l'Orient et l'Occident par l'utilisation d'instruments acoustiques et électriques et où l'on retrouve des influences à la musique indienne, africaine, asiatique et européenne[21].
Dralion (qui est en fait un mot-valise créé de la fusion des mots Dragon - représentant l'Orient - et Lion - représentant l'Occident -) est présenté pour la première fois à Montréal le 22 avril 1999. Malgré l'important travail réalisé, le spectacle n'est pas bien reçu, et ce au sein même du personnel du Cirque du Soleil qui n'est pas très inspiré par ce nouveau style radicalement différent de Dragone. Malgré ce manque d'enthousiasme, les réactions du public s'avèrent finalement très positives et le spectacle devient rapidement l'un des plus rentables de la compagnie[12]. Il est même lauréat de trois Primetime Emmy Award en 2001[22].
Le baisser de rideau date du 17 janvier 2010 à Mexico au Mexique après treize ans de tournée, cinq continents visités et plus de 7 millions de spectateurs accueillis. Le spectacle est toutefois remis en scène pour les arénas et reprend la route en octobre de la même année aux États-Unis[23].
La vingtième production de la compagnie, Koozå, dont le nom est inspiré du mot sanscritkoza (qui signifie « boîte », « coffre » ou encore « trésor ») est considéré par le Cirque comme « un retour aux sources »[24]. Le spectacle, dont la première a eu lieu le 17 avril 2007 à Montréal, a été mis en scène par l'Américain David Shiner, qui avait déjà interprété un clown pour le Cirque avec Nouvelle Expérience, ainsi que pour le Cirque Knie.
Koozå réunit deux traditions circassiennes : la performance acrobatique et les arts clownesques. On y découvre un personnage solitaire, mélancolique et naïf, L'Innocent, emmené par le Trickster, auteur d'un monde burlesque teinté d'exotisme. Inspirés par les vieux films comiques et la bouffonnerie, le spectacle explore également les thèmes de l'identité, de la peur, de la reconnaissance et du pouvoir[25].
L'espace scénique, qui renoue avec la vision traditionnelle du cirque, présente en son centre un élément mobile nommé le Bataclan dont la décoration s'inspire de la culture hindoue, des bijoux indiens et des autobus pakistanais[26]. La musique, composée par Jean-François Côté, mélange les styles de la pop occidentale, du funk des années 1970, de grands arrangements orchestraux et de la musique traditionnelle indienne[27].
Ovo (qui signifie « œuf » en portugais) a été mis en scène par la danseuse et chorégraphe brésilienne Deborah Colker, première femme à concevoir un spectacle pour le Cirque du Soleil. La production s'articule autour de la danse, de la musique brésilienne et des arts du cirque traditionnel. Le spectacle s'inspire de la biodiversité du monde des insectes, en contant l'histoire d'un œuf tombé au milieu de leur univers et qui devient une icône qui représente les énigmes du cycle de leurs vies. Après Montréal en avril 2009, la troupe fait une tournée en Amérique du Nord.
Lancé dans le cadre des festivités des vingt ans, Delirium a été le premier spectacle de la compagnie à être conçu pour les arenas sous forme d'un concert musical live. Cette production, lancée en partenariat avec Live Nation, est un mélange théâtral de projections multimédia, de performances acrobatiques, de cirque et de danse, le tout sur des réinterprétations de musiques du Cirque du Soleil.
Mis en scène par Michel Lemieux et Victor Pilon, Delirium raconte l'aventure de Bill, un citadin perdu dans son conformisme et confronté à des personnages tentant d'éveiller ses sens. La chorégraphie est réalisée par Mia Michaels qui a notamment travaillé pour Céline Dion, Madonna et Prince. La musique est confiée au producteur Francis Collard, qui, avec son équipe, a réécrit plusieurs chansons des spectacles Alegría, Dralion, La Nouba, O, Quidam, Saltimbanco, Varekai ainsi que d'Alegría le film avec une touche de pop et rock et des paroles en anglais.
Après une tournée nord-américaine d'un an et demi qui a débuté le 26 janvier 2006, le spectacle est arrivé en Europe à l'automne 2007 et présenté la dernière fois le 19 avril 2008 dans l'O2 Arena à Londres avant de s'interrompre définitivement.
Après le baisser de rideau du spectacle annoncé à Rio de Janeiro le 10 décembre 2006[29] par le vice-président de la compagnie Daniel Lamarre, le Cirque a annoncé en mars de l'année suivante le retour de Saltimbanco dans une nouvelle formule conçue pour les arenas nord-américaines.
La production a finalement repris la route le 31 juillet 2007 à London (Ontario, Canada)[30] sous la direction artistique de la Québécoise Carmen Ruest avec plusieurs modifications des numéros. Après une tournée fructueuse de près de deux ans aux États-Unis et au Canada (le spectacle aurait engrangé près de 16,1 millions de dollars US lors du premier semestre de l'année 2009[31]), la troupe a pris la direction de l'Europe où les représentations ont débuté le 17 septembre 2009 à Stockholm en Suède. En mars 2011, le spectacle se lance dans une tournée internationale où de nouveaux marchés sont explorés, notamment en Afrique du Sud, au Moyen-Orient, en Asie et en Europe de l'Est. De retour en Amérique du Nord à l'automne 2012, le Cirque du Soleil annonce que la production va effectuer ses dernières représentations avant le baisser de rideau définitif à Montréal le 30 décembre 2012[32].
En vingt ans de tournée, Saltimbanco a visité plus de 200 villes dans 48 pays, totalisant plus de 6 000 représentations devant environ 14 millions de spectateurs[33].
Depuis le 27 mai 2009, le spectacle a également été remodelé pour être présenté dans les arénas. À la différence de Saltimbanco, la transition a été courte (deux mois entre la dernière représentation sous chapiteau à Dubaï et la première en aréna à Halifax) et il a subi peu de modifications au niveau de sa mise en scène et des numéros présentés. Après 20 ans de tournées, Alegría s'est arrêté le 25 décembre 2013 à Anvers, en Belgique.
Banana Shpeel (2009). Ce spectacle, présenté à New York, a été mal accueilli par les critiques et a été un échec commercial[35].
Zarkana (2011-2012)
Spectacles fixes
Mystère (1993)
À la suite du succès engendré en 1992 par le passage du chapiteau de Nouvelle Expérience sur le parking de l'hôtel The Mirage à Las Vegas, la compagnie signe un contrat avec le milliardaire Steve Wynn, alors président de la société Mirage Resort, pour la création d'un spectacle permanent dont l'exploitation est prévue pour dix ans[12].
La production, baptisée Mystère, est hébergée dans un nouveau théâtre de 1 629 places construit au pied de l'hôtel Treasure Island, et marque une étape importante du développement économique du Cirque du Soleil. Pour la première fois, les concepteurs doivent concevoir un spectacle dont l'infrastructure est permanente et la logistique plus conséquente. Il fallait aussi réussir le pari de séduire la ville dont les productions présentées étaient avant tout d'inspiration européenne avec de nombreux cabarets inspirés des Folies Bergère. En 1990 déjà, le Cirque avait approché les propriétaires de l'hôtel-casino Caesar's Palace, mais le directoire avait annoncé, après une présentation de concepts, que ce serait « trop risqué » et « ésotérique » pour une ville comme Las Vegas[12].
Le spectacle est une nouvelle fois mis en scène par Franco Dragone et l'équipe qui a travaillé, entre autres, sur Saltimbanco. À l'origine basé sur les mythologies grecque et romaine, le thème de Mystère se résume finalement comme « l'histoire de l'univers au travers de toutes les mythologies » et s'inspire de la nature, du monde animal et de l'évolution de l'homme. On y découvre le voyage initiatique d'un bébé qui est confronté à différents mondes et rites de passage. La musique est composée tout d'abord par René Dupéré qui a voulu la rendre « ethnique », puis par Benoit Jutras, alors directeur musical du spectacle. Ce dernier a composé de nouveaux extraits lors de différents changements de numéros intervenus par la suite. À la manière de Dupéré, il utilise un style qui marque également une nouvelle étape pour la compagnie : l'utilisation des musiques du monde ou world beat[12].
La conception de Mystère est laborieuse, à cause de l'influence des enjeux financiers relatifs au partenariat avec Mirage Resort, mais aussi à cause du « clash culturel » engendré par l'engagement de plusieurs sportifs professionnels chargés de réaliser des numéros acrobatiques en endossant le rôle de personnages. Peu avant la première du 25 décembre 1993, lors d'une répétition générale, Steve Wynn s'avoue peu convaincu et déclare même que cela ressemblait à un opéra allemand. Malgré ces réticences, la trame est préservée et le spectacle rencontre rapidement le succès attendu[36]. Plus de 8,5 millions d'entrées ont été enregistrés depuis[37].
En juin 2009, le Cirque du Soleil a annoncé la prolongation du spectacle jusqu'en 2016, et ce grâce au support du nouveau propriétaire de l'hôtel, le milliardaire Phil Ruffin[38].
En avril 2006, annonce est faite de la création du premier spectacle permanent du Cirque à l'extérieur des États-Unis[39],[note 3]. Le contrat d'un montant estimé à 150 millions USD est signé avec la société Las Vegas Sands qui souhaitait installer la production au sein d'un nouveau complexe hôtelier : The Venetian situé sur le Cotai Strip de Macao, cette région de la république populaire de Chine considérée comme le nouveau Las Vegas[40],[41].
La première a lieu le 28 août 2008 dans le cadre du premier anniversaire de l'hôtel, dans un théâtre de 1 800 places spécialement aménagé pour le spectacle. Le mot ZAIA est tiré d'un prénom grec qui signifie "la vie" (zoé) et s'inspire de la déesse de la Terre grecque Gaïa, symbole de l'équilibre planétaire. Mis en scène par le québécois Gilles Maheu qui a travaillé sur les comédies musicales Notre Dame de Paris et Don Juan, le spectacle raconte l'histoire d'une jeune fille qui entreprend un voyage imaginaire dans l'espace[42].
Le premier bilan officiel effectué par la compagnie en décembre 2009 fait état d'une percée du marché chinois plus difficile que prévu avec un taux de remplissage plafonné à 65 % contre un minimum de 70 % attendu. Le Cirque a indiqué par la même occasion qu'un contrat de trois ans le lie avec Las Vegas Sands pour obtenir la rentabilité financière du projet, et que, si ça n'était pas le cas, la production serait définitivement arrêtée. Les deux groupes ont l'intention de travailler sur le marketing afin de promouvoir le spectacle plus largement[43],[44].
La dernière représentation du spectacle a eu lieu le , soit 6 ans avant le terme du contrat prévu.
Zed (2008-2011)
Début 2005, le Cirque du Soleil signe un contrat avec la société propriétaire de Tokyo Disney Resort, la Oriental Land Company, pour l'installation d'un spectacle permanent au sein du complexe japonais. Un théâtre de 2 170 places, nommé Cirque du Soleil Theatre Tokyo, est construit spécialement pour l'occasion. Conçu par le bureau d'architectes québécois Saucier + Perotte, son toit est formé de polyèdres rappelant la forme d'un chapiteau de cirque et dessinés pour diriger les rayons du soleil vers l'intérieur du bâtiment.
La mise en scène est confiée au Québécois François Girard qui signe là sa première collaboration avec le Cirque. Le spectacle, baptisé Zed, est « une évocation intemporelle de l’aventure humaine, un poème vivant puisant sa source dans le tarot et ses arcanes ». Il raconte l'épopée du personnage du même nom dans un monde où les peuples du ciel et de la terre tentent de se rejoindre[46]. La scène, conçue par François Séguin, est inspirée de l'astrolabe, un instrument de mesure des astres utilisé avant l'invention du sextant, et évoque l’apogée de la Renaissance et le début de l’ère de la mécanisation[47]. La première mondiale s'est déroulée le 1er octobre 2008.
En mars 2007, le Cirque du Soleil annonce la création d'un nouveau spectacle permanent pour 10 ans à l'hôtel Luxor Las Vegas en collaboration une nouvelle fois avec le groupe MGM Mirage. Ce dernier met en scène l'illusionniste et magicien américain Criss Angel, célèbre pour son émission Mindfreak et son look gothique. C'est la première fois que le Cirque décide de centrer une production sur un seul artiste. Mis en scène par le Québécois Serge Denoncourt, le spectacle, au budget estimé à 100 millions de dollars US, est un mélange d'illusions, de tours de magie, de danse, d'acrobaties, d'effets pyrotechniques et d'arts de la marionnette.
La première de Criss Angel Believe se déroule le 31 octobre 2008, le soir d'Halloween, avec plus d'un mois de retard sur le planning annoncé, à la suite de différents ennuis techniques[49]. Le spectacle se déroule dans un théâtre d'influence baroque, clin d'œil au XIXe siècle et à l'âge d'or de la magie, et il conte l'histoire d'un mystérieux prince de la nuit doté de pouvoirs magiques.
Malgré l'importante campagne de communication menée par la compagnie et par Criss Angel ainsi qu'un bon taux d'occupation, le spectacle a été globalement mal reçu par le public, les fans du magicien et la critique de presse[50],[51]. En février 2009, le Cirque prend même la décision de procéder à plusieurs modifications[52].
Viva Elvis (2009-2012)
Le 17 août 2006, la compagnie signe un contrat avec les sociétés Elvis Presley Enterprises (filiale de CKX, inc.) et MGM Mirage pour la création d'une nouvelle production fixe à Las Vegas consacrée au chanteur américain Elvis Presley. Le partenariat prévoit la construction d'un théâtre de 1 840 sièges dans un tout nouveau complexe hôtelier : l'Aria Resort & Casino au CityCenter, sur le Strip[53].
La mise en scène est confiée à Vincent Paterson, un chorégraphe américain connu pour ses collaborations avec des artistes tels que Michael Jackson et Madonna, mais aussi pour la création de séquences musicales de films tels que Dancer in the Dark et Evita[54]. Baptisée Viva Elvis, la 27e production du Cirque s'inspire de l'univers musical et de la carrière d'Elvis Presley, à la manière de Love avec les Beatles. Elle mélange danse, acrobaties, musique live, projections et enregistrements de l'artiste qui, surnommé le « King of Rock 'n' Roll », a marqué l'histoire de ce genre musical et a contribué à la renommée de Las Vegas[55].
Un important travail de recherche documentaire a été effectué par le concepteur des images, Ivan Dudynsky, qui s'est inspiré de près de 60 000 photos, d'une trentaine de films, d'une quinzaine de documentaires et d'une dizaine de concerts pour monter les projections diffusées au fur et à mesure des numéros. Il a été par ailleurs décidé de ne pas créer un personnage « imitateur » d'Elvis, mais d'utiliser de vrais enregistrements de sa voix en combinaison avec des chanteuses et des musiciens[56].
Les représentations ont débuté le 19 décembre 2009 et la première officielle a eu lieu le 19 février 2010, et sont arrêtées le 31 août 2012 pour être remplacées par le spectacle autrefois itinérant Zarkana. Cette décision a été prise à cause du manque de succès du spectacle[57].
Iris (2011-2013)
Zarkana (2012-2016)
Michael Jackson One (2013)
Paramour (2016-2020)
Premier spectacle de l'entreprise spécialement conçu pour Broadway[58]
Spectacles saisonniers (théâtres transformés pour l'occasion)
Au cours de son histoire, le Cirque du Soleil a annoncé différents projets de spectacle qui n'ont finalement pas vu le jour. Le tableau ci-dessous dresse une liste non-exhaustive de ces projets abandonnés.
Annoncé en 2008. Théâtre de 1.800 places construit sur mesure. En partenariat avec Nakheel[62]
Cirque du Soleil Événements + Expériences
Outre son activité principale de création de spectacles, le Cirque du Soleil a développé depuis une dizaine d'années une activité spécialisée en création d'événements. En avril 2019, Le Groupe Cirque du Soleil a annoncé un changement d’identité pour sa division des événements et projets spéciaux. Nommée auparavant 45 DEGREES et filiale à part entière, Cirque du Soleil Événements + Expériences est aujourd’hui une division de Cirque du Soleil. Cette division s'occupe autant des événements privés et des attractions touristiques que des productions à grande échelle, chaque projet étant conçu sur mesure pour répondre aux objectifs de sa clientèle internationale[63].
Voici une liste, non exhaustive, des principaux événements publics conçus ces dernières années.
Spectacle extérieur (gratuit et retransmis à la télévision) présenté le 11 juillet 2004 dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal (25e anniversaire) avec environ 250 artistes dont plusieurs chanteurs internationaux. Mise en scène : Victor Pilon et Michel Lemieux.
Montréal Canada (Complexe aquatique de l'île Sainte-Hélène)
Cérémonie d'ouverture des Championnats du monde de natation 2005 le 15 juillet 2005. Mise en scène : Guy Caron and Fernand Rainville, durée : 90 minutes.
Spectacle d'ouverture du Super Bowl XLI le 4 février 2007 (gratuit et retransmis à la télévision). Mise en scène : Romero Britto, durée : environ 9 minutes, Date :
Party payante organisée le 1er juillet 2007 dans le cadre du week-end de course de Champ Car sur le circuit Mont-Tremblant. L'ambiance musicale était assurée par Alain Vinet. Directeur de la création : Jean-François Bouchard.
Parade journalière organisée du 14 juin au 14 septembre 2008 dans le cadre de l'Exposition internationale Zaragoza 2008 qui mêlait acrobates, gymnastiques, comédiens, chanteurs et musiciens sur le thème de l'eau et du développement durable.
Spectacle gratuit organisé dans le cadre du 400e anniversaire de Québec. Durée : 100 minutes, dates : cinq représentations entre le 17 et le 19 octobre 2008.
Il s'est déroulé un spectacle à aujourd'hui unique, on est eu en effet une exhibition près de Place S.Oronzo de la ville. En tel spectacle, inspiré à Leonardo da Vinci et Cristoforo Colombo, la place baroque a déroulé le rôle de scénographie du spectacle[68].
Événement de rue gratuit organisé de juin à septembre 2009 dans le cadre des célébrations du 25e anniversaire du Cirque du Soleil. Durée : 60–70 minutes. Il s'agit du premier chapitre d'une saga qui se poursuivra les quatre étés suivants, toujours à Québec.
Spectacle gratuit en extérieur d'une durée de 60 minutes donné à l'occasion de la fin des festivités du 375e anniversaire de Trois-Rivières les 26 et 27 septembre 2009 en présence de 38 000 personnes[70].
2009
De la terre aux étoiles pour l'eau
International (14 villes au total)
Spectacle qualifié par le Cirque d'« événement artistique planétaire », organisé dans le cadre de la Mission sociale et poétique de Guy Laliberté dans l'espace. Sur le thème de la protection de l'eau, le spectacle diffusé en direct en télévision et sur Internet a réuni des artistes et intellectuels dans 14 villes différentes, le tout en relation avec la Station spatiale internationale. Durée : 120 minutes Date: le 9 octobre 2009[71],[72].
Deuxième chapitre de la saga des Chemins Invisibles, débutée en 2009. Toujours présenté gratuitement sous les bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency. Durée : 60–70 minutes. Dates : de juin à septembre 2010.
Troisième chapitre de la saga des Chemins Invisibles, débutée en 2009. Encore une fois cette année, présenté gratuitement sous les bretelles de l’autoroute Dufferin-Montmorency. Durée : 60–70 minutes. Dates : du 24 juin au 3 septembre 2011.
Quatrième chapitre de la saga des Chemins Invisibles, débutée en 2009. Encore présenté à l'îlot Fleurie, sous les bretelles de l'autoroute Dufferin-Montmorency. Spectacle gratuit. Durée : 60–70 minutes. Dates : du 23 juin au 1er septembre 2012.
Cinquième chapitre de la saga des Chemins Invisibles, débutée en 2009. Spectacle présenté à l'Agora du Vieux-Port, dans un secteur autrefois occupé par des hangars où étaient entreposées les marchandises transitant par le port de Québec. Durée : 50–60 minutes. Dates : du 23 juin au 1er septembre 2013.
Durée : 60 minutes. Dates : du 5 juillet au 2 août 2014 (17 représentations au total)
Musique
Depuis ses débuts, le Cirque du Soleil se démarque des cirques traditionnels par l'utilisation de pièces musicales composées spécialement pour ses spectacles et utilisant des styles variés. Chaque bande originale est confiée à un compositeur qui s'inspire du thème du spectacle pour adapter l'atmosphère musicale à l'univers de ce dernier.
Chaque spectacle possède un style musical qui lui est propre. Selon les créations, les musiques peuvent être d'influence culturelle (musique indienne traditionnelle dans Koozå, rythmes africains et asiatiques dans Dralion, musique brésilienne dans Ovo), s'inspirer de courants et modes (urbanité avec Saltimbanco et La Nouba, culture pop occidentale avec Koozå) ou évoquer des sonorités particulières (ménestrels itinérants avec Alegría, cabaret avec Zumanity). Enfin, certains spectacles se distinguent par l'utilisation d'instruments rares, comme dans Mystère les taikos (tambours japonais) ou dans O une cornemuse, un violon chinois et une harpe africaine.
En 25 ans, une dizaine de compositeurs ont collaboré avec le Cirque du Soleil, pour la plupart des auteurs québécois. Ce nombre restreint s'explique par le fait que trois compositeurs ont à eux seuls composé la quasi entièreté du répertoire de la compagnie : René Dupéré (10 spectacles), Benoît Jutras (6 spectacles) et Violaine Corradi (3 spectacles).
La musique est jouée en live par un groupe de musiciens (à l'exception de LOVE), le plus souvent présents sur scène ou en coulisses (dans un studio séparé) comme dans KÀ et ZAIA. Ils peuvent, selon les spectacles, être amenés à jouer plusieurs instruments, ou à intervenir avec des artistes lors de numéros (comme le percussionniste d'Alegría qui joue du djembe durant la Danse de feu, ou le guitariste de KÀ qui interprète un personnage dans plusieurs scènes).
Depuis 1985, le Cirque du Soleil a conçu plus d'une trentaine de produits musicaux parmi lesquelles les bandes originales de 20 productions. Celles-ci ne contiennent à chaque fois qu'une sélection de chansons ce qui fait qu'une partie du répertoire n'a jamais été publiée. Par exemple, l'album original d'Alegría contient 12 chansons alors que le répertoire des musiciens en comporte 23 au total depuis le lancement du spectacle en 1994[73]. Si les premiers albums retranscrivent assez fidèlement la musique jouée sur scène, ceux publiés depuis 2002 peuvent plutôt être considérés comme présentant des chansons "inspirées" ou "réinterprétées", notamment via le recours pour certains à des musiciens ou des chanteurs extérieurs au spectacle (Zumanity[74], Koozå), ou encore via des interprétations réalisées par des orchestres symphoniques (Corteo, Zaia), voire de chorales (KÀ) qui ne sont bien entendu pas présents sur scène.
Les bandes originales des spectacles les plus récents (Criss Angel Believe, Banana Shpeel et Viva Elvis) n'ont pas encore été publiées.
Histoire et labels
Le Cirque du Soleil a lancé ses premiers produits musicaux sous un label maison Nâga Productions qui était chargé de la création, de la production et de la distribution d'outils promotionnels pour la compagnie. En 1985 sort Fanfafonie 45, un disque vinyle composé de deux extraits du spectacle de tournée original de la compagnie. Le premier album titré Cirque du Soleil sort en 1987 et fait office de bande originale du spectacle Le Cirque Réinventé. Deux ans plus tard, en 1989, sort une seconde version de l'album avec une nouvelle sélection musicale sous le titre Cirque du Soleil Volume 2. En 1990 sort le troisième album titré Nouvelle Expérience comme le spectacle du même nom.
En 1992, le Cirque du Soleil signe un contrat avec le label RCA Victor chargé de l'édition et de la distribution de ses produits musicaux sur les marchés canadiens et américains. C'est sous ce label que sortent les bandes originales des spectacles Saltimbanco, Mystère, Alegria, Quidam, "O", La Nouba et Dralion. Le partenariat donne également naissance à la sortie d'une première compilation (Cirque du Soleil Collection) et à la bande originale d'Alegria : le film, avec la participation de BMG, un autre label.
L'accord avec RCA/Victor se termine en 2002 et la compagnie en profite pour créer sa propre marque musicale dénommée Cirque du Soleil Records/Musique qui, avec l'aide de BMG Canada, ressort une grande partie de son catalogue.
En 2004, le Cirque du Soleil annonce le lancement de son propre label Cirque du Soleil Musique chargé de la création, production et marketing de la musique associée avec les actuelles et futures productions de la compagnie, ainsi qu'à la création d'un répertoire musical via le développement de la carrière d'artistes émergents dans le monde[75]. La majeure partie du catalogue ressort (avec de nouveaux visuels) ainsi qu'une nouvelle compilation (Le Best Of). Seule la bande originale de LOVE, qui reprend le catalogue des Beatles, est signée par un groupement de deux autres labels, Apple Records et Capitol Records.
Parmi les artistes émergents, Cirque du Soleil Musique a produit l'album Mouvement du DJ, remixeur et producteur québécois Alain Vinet[76].
Discographie
Ci-dessous sont détaillées les principales sorties de produits musicaux du Cirque du Soleil (n'y figurent pas les éditions spéciales, les rééditions et les singles). La dernière colonne présente le label qui a sorti le produit en premier.
Le Cirque du Soleil possède un catalogue important de productions destinées pour la majorité à être diffusées en télévision et qui ont fait l'objet de sorties VHS et DVD. On retrouve parmi celles-ci, outre le tournage de plusieurs spectacles (que ce soit en tournée ou dans les théâtres fixes), différents documentaires consacrés aux coulisses ou à l'univers de ces derniers, des séries télévisées et trois films dont un spécialement conçu pour les théâtres IMAX.
Le catalogue se compose d'une trentaine de réalisations qui ont été produites d'abord par Telemagik, ensuite par Cirque du Soleil Images Inc.
Telemagik
À la fin des années 1980, le Cirque du Soleil a créé la société Telemagik qui a produit et distribué (de manière indépendante) une série de documentaires ainsi que l'enregistrement des spectacles La Magie Continue, Le Cirque Réinventé, Nouvelle Expérience et Saltimbanco. En 1999, lors de l'enregistrement de Quidam à Amsterdam, le Cirque du Soleil signe un partenariat avec Sony Home Entertainment qui a ressorti l'intégralité du catalogue en débutant sous le label Columbia/Tri-Star, utilisé plus récemment sous la marque Sony Pictures Classics[77].
Plusieurs productions de Telemagik ont été récompensées par des prix internationaux[78]. Les premiers sont décernés en 1989 : un Ace Award(en) (catégorie Variety Special or Serie) et un Emmy Awards (catégorie Outstanding Special Event) attribués au document télévisée Cirque du Soleil: The Magic Circus pour sa diffusion sur la chaîne américaine HBO et la Rose d'or de Montreux (attribué par la TSR suisse) à Cirque du Soleil : Le Cirque Réinventé.
En 1995, l'enregistrement de Cirque du Soleil : Saltimbanco (réalisé à Atlanta en 1994) remporte la médaille d'or (catégorie Performing Art) du New York Festivals.
Cirque du Soleil Images
La compagnie lance en 1999 une nouvelle division multimédia nommée Cirque du Soleil Images Inc. et chargée de la création et de la distribution de produits pour la télévision et le DVD domestique.
Certaines de ces créations ont été récompensées par différents prix et distinctions internationales[78]. Ainsi, la production Cirque du Soleil présente Corteo a obtenu en 2007 un Prix Gémeaux (catégorie Meilleur montage : Humour, Variétés, Arts de la Scène) et un Emmy Awards (catégorie Outstanding Picture Editing For A Special (monteur : Sylvain Lebel)). La production Soleil de Minuit obtient, quant à elle, un Gemini (catégorie : Best Direction in a Variety Program or Series) en 2005, et un DVDA Excellence Award (catégorie : Music DVD Audio Excellence) en 2006[79]. La production Cirque du Soleil présente Dralion a, de son côté, remporté trois Primetime Emmy Awards en 2001 (catégories Outstanding Costumes for a Variety or Music Program, Outstanding Variety, Music or Comedy Special et Outstanding Directing for a Variety or Music Program). Enfin, Cirque du Soleil présente Alegría fut lauréat en 2003 de la Gold World Medal du New York Festivals (catégorie Performing Arts Special).
La série télévisée Fire Within (Sans filet en français) est la plus récompensée en obtenant un DVDA Excellence Award (catégorie TV Series DVD Excellence) en 2005[80], un Primetime Emmy Award (catégorie Outstanding Nonfiction Program (Alternative)) et deux Gemini (catégories Best Direction in a Documentary Series et Best Reality Based Entertainment Program or Series) en 2003.
Cirque du Soleil Média
En décembre 2012, le Cirque du Soleil et l'entreprise canadienne de services multimédias Bell Media annoncent la création d'une coentreprise baptisée Cirque du Soleil Média pour un investissement non dévoilé de plusieurs millions de dollars[81]. Son objectif est de développer du contenu média destiné à la télévision, au cinéma, aux jeux vidéo et à d'autres plateformes numériques - principalement pour le marché québécois - par l'alliance des ressources créatives de la compagnie avec l'expérience en production, ainsi que le réseau de distribution de Bell Médias.
Le premier projet fruit de cette collaboration est un long métrage au format 3DCirque du Soleil : Le Voyage imaginaire dont la réalisation est confiée à Andrew Adamson sous la houlette de James Cameron en tant que producteur exécutif. Une émission de télévision ETALK PRESENTS: CIRQUE DU SOLEIL: WORLDS AWAY est également présentée à l'occasion de la sortie nationale sur les chaînes anglophones CTV et E![82].
Filmographie
Sont utilisés ici les titres en version anglaise et, mentionnés dans les descriptions, leurs éventuels équivalents en version française. Les productions sont classées par année de sortie (et non par date de création/enregistrement).
Année
Titre
Description
1988
Cirque du Soleil : la magie continue
Enregistrement du spectacle La Magie continue devant public (réalisé en 1986 à Toronto, Canada).
1990
Cirque du Soleil: Le Cirque Réinventé
Enregistrement du spectacle Le Cirque Réinventé devant public (réalisé en 1990 à Montréal, Canada).
1991
Quel Cirque !
Documentaire réalisé lors de la création du spectacle Nouvelle Expérience.
1992
Cirque du Soleil : Nouvelle Expérience
Enregistrement du spectacle Nouvelle Expérience devant public (réalisé en 1990 à Toronto, Canada).
1992
Saltimbanco's Diary
Documentaire réalisé lors de la création du spectacle Saltimbanco (réalisé en 1992 à Montréal, Canada)
Film conçu en IMAX 2D/3D de 35 minutes et réalisé entre 1999 et 2000 en différents lieux dans le monde. Le scénario raconte l'évolution de l'homme via l'histoire d'un jeune garçon grandissant dans un monde inconnu[83]. On y voit une compilation de plusieurs numéros des spectacles Mystère, « O » et Quidam. (VF : Passages)
2000
Inside La Nouba
Documentaire présentant des extraits du spectacle La Nouba ainsi que des interviews avec les concepteurs (réalisé en 2000 à Downtown Disney, États-Unis)
Série documentaire télévisée de 13 épisodes réalisée lors de la création du spectacle Varekai en 2002 à Montréal (Canada) et diffusée sur la chaine américaine Bravo. On y découvre l'entraînement et l'évolution des artistes lors des 8 mois précédant la première (VF : Sans filets).
2002
Cirque du Soleil presents Alegría
Enregistrement du spectacle Alegría devant public (réalisé en 2001 à Sydney, Australie).
2004
Midnight Sun
Enregistrement de la performance réalisée lors du Festival international de jazz de Montréal le 11 juillet 2004 lors des célébrations des 25 ans du Festival et des 20 ans du Cirque du Soleil. (VF : Soleil de Minuit)
Série télévisée réalisée en 2003 et composée de 13 épisodes diffusés en 2004 sur les chaînes nord-américaines Télévision de Radio-Canada, CBC et Bravo. Chaque épisode est présenté comme un mélange hybride d'arts du cirque, de jeux de comédiens, de cinéma, de théâtre burlesque et de spectacles du Cirque du Soleil[84].
2004
Cirque du Soleil presents Varekai
Enregistrement du spectacle Varekai devant public (réalisé en 2002 à Toronto, Canada).
Enregistrement du spectacle Corteo devant public (réalisé en 2005 à Toronto, Canada).
2006
Lovesick
Documentaire réalisé par Lewis Cohen lors de la création du spectacle-cabaret Zumanity (réalisé en 2006 à Las Vegas, États-Unis) (VF : Indécences)
2007
FLOW
Documentaire consacré aux artistes du spectacle O (réalisé en 2007 à Las Vegas, États-Unis)
2007
The Mystery of Mystère
Documentaire consacré au spectacle Mystère (réalisé en 2007 à Las Vegas, États-Unis)
2007
A Thrilling Ride through Koozå
Documentaire et making-of du spectacle Koozå (réalisé en 2007 à Montréal, Canada) (VF : Koozå Rires et Frissons)
2007
KÀ
Enregistrement du spectacle KÀ, filmé exclusivement pour la télévision nationale allemande ZDF et diffusé également sur la chaîne francophone ARTE. Cette production télévisée était divisée en deux parties: l'enregistrement du spectacle en télévision, et une vue depuis les coulisses (accompagné par des interviews d'artistes et techniciens) par vidéo sur internet.
2008
DELIRIUM
Film produit à partir de l'enregistrement de la dernière représentation du spectacle Delirium à Londres (Royaume-Uni) en 2007. Il est sorti le 20 août 2008 aux États-Unis et au Canada pour une durée limitée et dans un nombre de cinémas restreints. Des représentations supplémentaires, appelées Encore Presentation, ont été présentées fin octobre de la même année[85].
Enregistrement d'extraits des spectacles présentés à Las Vegas (réalisés en 2016 à Las Vegas, États-Unis).
2011
ZAIA: Crossroads in Macau
Documentaire et making-of du spectacle ZAIA (réalisé à Macao)
2012
Cirque du Soleil: Worlds Away 3D
Film en 3D de 91 minutes réalisé par Andrew Adamson, produit par James Cameron et distribué par Paramount Pictures. L'histoire raconte l'épopée de deux personnages dans un monde imaginaire inspiré par les sept productions de Las Vegas présentées lors du tournage entre 2011 et 2012, c'est-à-dire avec Viva Elvis avant sa disparition au profit de Zarkana (VF : Cirque du Soleil : Le voyage imaginaire 3D)
2012
Cirque du Soleil Presents: Amaluna
Enregistrement du spectacle Amaluna devant public (réalisé en 2012 à Toronto, Canada).
2015
TORUK: The First Flight
Enregistrement du spectacle TORUK: Le premier envol devant public (réalisé en 2015 à Montréal, Canada).
2016
Luzia - A Waking Dream of Mexico
Enregistrement du spectacle Luzia devant public (réalisé en 2016 à Montréal, Canada).
2016
Kurios - Cabinet of Curiosities
Enregistrement du spectacle KURIOS devant public (réalisé en 2016 à Miami, États-Unis).
Cirque du Monde est un programme de cirque social créé en 1995 par le cirque du Soleil et l'organisme jeunesse du monde.
Ce programme vise à ouvrir les portes de la découverte du cirque aux personnes des pays les plus pauvres dans le monde, comme à Rio de Janeiro. Elles peuvent alors se servir de ces compétences pour gagner leur vie en montrant leur travail dans la rue. Les cours sont dispensés par les employés du cirque, qui peuvent s'investir quand ils le souhaitent[86],[87].
Parc à thème
Le 12 novembre 2014, le Cirque du Soleil, Grupo Vidanta et Goddard Group ont annoncé des plans pour un parc à thème à Nuevo Vallarta, au Mexique appelé Cirque du Soleil Theme Park Resort. Les plans exigent au moins deux zones, le Village du Soleil et le Village de la Lune, ainsi qu'un spectacle extérieur en soirée pouvant accueillir jusqu'à 3 000 à 5 000 spectateurs, et peut comprendre un parc aquatique et des éléments du parc naturel[88],[89]. L'ouverture a été retardée de 2018 jusqu'à l'estimation d'une ouverture de mi-2019[90].
↑En réalité, la première production fixe à l'extérieur des États-Unis a été annoncé en 2005 avec le contrat signé avec la Oriental Land Company (ZED) mais vu qu'il était prévu d'inaugurer celle de Macao avant cette dernière, nous avons donc utilisé cette formule de présentation.
↑Voir les annonces et articles publiés dans Gymnaste Magazine (par exemple le numéro 297 de septembre 2007 avec un article sur Isabelle Severino et Ken Futamura, anciens gymnastes ayant participé aux spectacles du Cirque du Soleil)
↑« Creative Mystique »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ), Drawing inspiration from its fantastical performances, Cirque du Soleil re-energizes its licensing program, par Regina Molaro, 01-11-2005 - Consulté le 13-11-2009