Il existe deux types de circuits RLC, série ou parallèle selon l'interconnexion des trois types de composants. Le comportement d'un circuit RLC est généralement décrit par une équation différentielle du second ordre (là où des circuits RL ou circuits RC se comportent comme des circuits du premier ordre).
À l'aide d'un générateur de signaux, il est possible d'injecter dans le circuit des oscillations et observer dans certains cas une résonance, caractérisée par une augmentation du courant (lorsque le signal d'entrée choisi correspond à la pulsation propre du circuit, calculable à partir de l'équation différentielle qui le régit).
Circuit RLC en série
Circuit soumis à un échelon de tension
Si un circuit RLC série est soumis à un échelon de tension , la loi des mailles impose la relation :
En introduisant la relation caractéristique du condensateur :
La pulsation de résonance en intensité d'un tel circuit, , est donnée par :
Pour cette fréquence la relation ci-dessus devient :
et on a :
Circuit RLC en parallèle
En réutilisant les relations caractéristiques :
de la résistance :
de la bobine :
du condensateur :
par la loi de comportement du condensateur .
Comme le montage est en parallèle, l'équation du circuit est :
soit
Attention : la branche C est en court-circuit : on ne peut pas brancher A, B directement aux bornes d'un générateur E, il faut lui ajouter une résistance.
Les deux conditions initiales sont :
garde sa valeur avant la mise sous tension (car l'inductance s'oppose à la variation du courant).
La pulsation de résonance en intensité d'un tel circuit, , est donnée par :
Pour cette fréquence la relation ci-dessus devient :
et on a :
Utilisation des circuits RLC
Les circuits RLC sont généralement utilisés pour réaliser des filtres de fréquence, ou des transformateurs d'impédance.
Ainsi, le circuit RLC parallèle est communément appelé « circuit bouchon » car il réduit à zéro certaines fréquences souvent indésirables pour l'appareil dans lequel il est intégré, permettant par exemple d'éliminer les parasites dans un récepteur.
Ces circuits peuvent alors comporter plusieurs bobines et plusieurs condensateurs : on parle alors de « réseau LC ».
Un circuit LC simple est dit du deuxième ordre car sa fonction de transfert comporte un polynôme du second degré en dénominateur.
On calcule aisément la bande passante d'un circuit LC simple : voir le paragraphe « sélectivité »
du circuit LC.