Pendant la période Edo, Kazuma et Tsugio Iki, deux frères, aiment la même femme, Yukie. Lorsque Tsugio, perd la vue dans un combat, Yukie le soigne et tombe finalement amoureuse de lui. Ayant perdu tout ce qui lui est cher, Kazuma se lance dans un combat désespéré et, après avoir repoussé d'innombrables adversaires, est finalement tué.
Chōkon est le premier film que Daisuke Itō réalise pour la Nikkatsu, société de production avec laquelle il s'est engagé en 1926, ce film marque aussi la première collaboration entre le cinéaste et l'acteur Denjirō Ōkōchi[7]. Le titre est un mot emprunté au chinois, signifiant « une rancune qu'on ne peut oublier »[7], il est traduit par « Un grand regret » dans la filmographie de Daisuke Itō dans l'ouvrage Le Cinéma japonais de Tadao Satō[8].
Seule une bobine de ce film de 1926 existe encore. Dans la scène ultime, un samouraï se retrouve seul à se battre face à cent autres. Les quinze minutes du film sont époustouflantes par leur cadrage, leur rythme, la modernité et la tension du montage. L’alternance des plans larges et brusquement serrés sur le visage du samouraï interprété par Denjirō Ōkōchi ajoute à la tension théâtrale de la mise en scène[2].
↑Note : les bases de données JMDb et Allcinéma indiquent une date de sortie le tandis que le site de la Nikkatsu et la base de données Kinenote indiquent une date de sortie le
↑ ab et c(en) « Chōkon », sur cinetecadelfriuli.org, (consulté le )
↑Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome II), Paris, éditions du centre Pompidou, , 324 p. (ISBN2-85850-930-1), p. 288-289.