Dirigé par Pierre-Yves Henry depuis janvier 2019, il possède un personnel permanent de huit personnes issues du Muséum, du CNRS et de l'Office français de la biodiversité. Il recrute et forme des bénévoles qui capturent, marquent et recueillent des données morphologiques sur les oiseaux sauvages afin de répondre aux questions actuelles sur les changements en cours dans les populations d'oiseaux[2]. Dans ce cadre, le CRBPO bénéficie d'une dérogation pluriannuelle pour capture d'espèces protégées et chassables pour marquage à buts scientifiques, qui lui permet ensuite de délivrer des autorisations de capture aux bagueur.se.s[2]. En 2023, 642 bagueur.se.s ont marqué 321 325 oiseaux[3]. Les données sont exploitées dans le cadre de différents programmes de recherche, internes au Muséum ou en partenariats nationaux ou internationaux[4]. Les données sont également transmises à plusieurs portails de données, en particulier à la base de données européenne maintenue par EURING, ainsi qu'à toute personne en faisant la demande. Les données de baguage peuvent être explorées au travers de l'interface CRBPOData, alors que les données de télémétrie (p.ex. suivi par GPS) sont consultables sur MoveBank.
Le CRBPO est l'initiateur du programme de sciences participatives Vigie-Nature[2]. Il est également à l'origine, en 1989, du Suivi temporel des oiseaux communs (STOC), qui associe approche par capture-baguage-recapture (STOC-Capture) et approche par point d'écoute (STOC-EPS), et permet de produire des indices d'abondance des populations d'oiseaux communs[5]. Le programme a été décliné ensuite en Suivi Hivernal des Oiseaux Communs (SHOC).
↑ ab et cRomain Julliard, « Les sciences participatives et la collecte de données naturalistes », dans Olivier Leclerc, Savants, artistes, citoyens : tous créateurs ?, Sciences et biens communs, (ISBN978-2-924661-18-5, lire en ligne)
↑Frédéric Jiguet, Diane Gonzalez, Camila Andrade et Benoît Fontaine, « STOC et SHOC: des nouvelles
des suivis d’oiseaux communs coordonnés par le Muséum », Ornithos, vol. 23, no 3, , p. 142-153 (lire en ligne)