Catherine J. Wu est une médecin et scientifique américaine qui étudie l'oncologie. Elle est professeur de médecine et cheffe du département de transplantation de cellules souches et de thérapies cellulaires à l'Institut Dana-Farber(en) contre le cancer. Ses recherches portent sur des études longitudinales auprès de patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC).
Jeunesse et éducation
Wu naît à New York, mais sa famille déménage à Setauket dans l'État de New York, alors qu'elle est à l'école primaire. En grandissant, elle fréquente le lycée Ward Melville (Ward Melville High School)[1]. Elle obtient sa licence ès sciences en Biochimie (mention Très Bien) à Harvard et son diplôme de Médecine à la faculté de médecine de Université de Médecine de Stanford(en)[2]. Après avoir obtenu son diplôme de médecine, Wu suit une formation en médecine interne au Brigham and Women's Hospital et fait son stage médical en oncologie et en hématologie à l'Institut Dana-Farber contre le cancer (Dana-Farber Cancer Institute)[1].
Carrière
En 2000, Wu rejoint la faculté Dana-Farber, et commence son propre programme de recherche en 2005[1].
En 2011, Wu reçoit une bourse de recherche innovante de Stand Up To Cancer pour son projet « Génétique et dissection fonctionnelle de la leucémie lymphoïde chronique »[3]. Grâce à cette bourse, elle identifie des mutations dans le facteur d'épissage SF3B1 liés au développement de la leucémie lymphoïde chronique (LLC)[4]. L'année suivante, Wu continue de diriger des études sur l'hétérogénéité clonale et l'évolution clonale de la LLC et est élue à l'American Society for Clinical Investigation[5]. Wu dirige ensuite une étude analysant le matériel génétique de la LLC et des tissus normaux de plus de 500 patients. Son équipe de recherche a identifié de nombreuses anomalies génétiques susceptibles de provoquer une leucémie, notamment les gènes RPS15 et IKZF3, qui n’avaient jamais été auparavant liés au cancer chez l'être humain[6].
En 2019, Wu poursuit ses recherches sur les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique et dirige une étude de recherche en collaboration avec des scientifiques du Broad Institute, du Massachusetts General Hospital et de l'Université de Washington. Ils découvrent que les changements génétiques se produisant très tôt dans le développement de la leucémie lymphoïde chronique influencent directement le modèle de croissance que les cellules cancéreuses adoptent[7]. À la suite de ses recherches, elle est élue membre de l’Académie nationale de médecine[8]. Wu a dirige ensuite une étude qui révèle pourquoi certains patients deviennent résistants au Venclexta, un médicament contre la leucémie. Son équipe utilise des échantillons leucémiques antérieurs au traitement au vénétoclax et ont suivi leur résistance. Ils ont ensuite analysé les tissus à la recherche de différences génomiques dans les échantillons avant et après récidive. Les résultats de l’analyse étant insuffisants, ils ont procédé à un dépistage de perte de fonction à grande échelle pour voir l’effet sur d’autres gènes. Grâce à ce criblage, ils ont découvert que les cellules résistantes produisent trop de MCL1(en)[9]. En utilisant une approche similaire, Wu étudie également la mise en œuvre de vaccins personnalisés contre le cancer en identifiant les cibles néo-antigènes créées par la tumeur du patient[10]. Cette action immunothérapeutique est applicable aux tumeurs malignes et solide du sang.