Clover publie un ouvrage intitulé Men, Women, and Chain Saws: Gender in the Modern Horror Film(en) en 1992. Le livre présente une enquête sur le genre dans les films slasher à partir des tropes communs liés ce type de film, soit la vengeance, le viol et le meurtre[2],[3]. Sa perspective féministe apporte un regard nouveau sur le genre et sur le cinéma d'horreur et la dernière survivante en est la principale cause[4].
S'appuyant sur le texte important de Laura Mulvey, publié en 1975, Visual Pleasure and Narrative Cinema, Clover soutient que les slashers "forcent" le spectateur à s'identifier au personnage de la survivante plutôt qu'à celui du meurtrier. Alors que la plupart des théoriciens de l'époque s'acharnaient à démontrer que les films d'horreur étaient axés sur les hommes, la théorie de Clover prouve qu'en réalité, le spectateur (peu importe son sexe), est forcé de s'identifier à la victime. Le point de vue subjectif de la caméra, alors orienté sur le tueur, n'influence pas le spectateur masculin, spécule Clover, et ce dernier ne cherchera pas à s'identifier à celui qui est dominant sur le plan narratif, mais bien à la victime et à sa quête, qui est de survivre[5].