Campylotropis est un genre de plantes à fleurs de la famille des Fabacées. Ce sont des arbustes originaires d'Asie orientale.
Description
Les espèces de Campylotropis sont des arbustes à feuillage caduc.
La fleur, papilionacées, est portée par une courte panicule : elle est unique par bractéole, ce qui distingue le genre du genre Lespedeza où les fleurs sont doubles.
Distribution
Les espèces du genre sont toutes originaires d'Asie, principalement de Chine.
L'utilisation ornementale de quelques-unes des espèces du genre, principalement de Campylotropis macrocarpa, en ont étendu son aire de répartition à l'ensemble des pays à climat tempéré.
Nomenclature et systématique
Historique et position taxinomique
Le genre Campylotropis fait partie de la sous-famille des Faboideae, tribu des Desmodieae, sous-tribu des Lespedezinae.
Nathaniel Wallich, en 1831, dans sa liste, donne comme nom de genre Oxyramphis à Oxyramphis macrostyla (D.Don) Wall., espèce maintenant incluse dans le genre Campylotropis[1]. Mais il n'en produit pas la description. Un exemplaire de la même espèce, collecté aussi par Nathaniel Wallich, avait été décrit en 1825, à tort, dans le genre Crotalaria L. par David Don : Crotalaria macrostyla D.Don[2]
Le genre est décrit en 1835 par Aleksandr Andreïevitch von Bunge à la suite de son voyage en Chine, mais sur la base d'une autre espèce collectée par lui-même [3].
Quand la description de l'exemplaire de Wallich est réalisée en 1846 par John Lindley, le nom Oxyramphis devient donc un synonyme de Campylotropis[4].
Pendant toute la suite du XIXe siècle, le genre est considéré comme un synonyme du genre Lespedeza. En particulier, Karl Ivanovitch Maksimovich, en 1873, en fait la section Campylotropis du genre Lespedeza.
En 1912, Anton Karl Schindler élabore une révision complète du genre, indépendant du genre Lespedeza, en y incluant presque toutes les espèces actuelles[5].
Enfin, en 1997 et 2002, Yu Iokawa et Hiroyoshi Ohashi, sur la base d'études phylogénétiques, réorganisent le genre, en déterminant plusieurs synonymies[6].
↑Anton Karl Schindler - Repertorium specierum novarum regni vegetabilis - Volume 11 - Berlin, 1812 - p. 338 à 348 et p. 424 à 431
↑Yu Iokawa et Hiroyoshi Ohashi - Journal of Japanese Botany - Volume 72 : 1997 et Volume 77 : 2002
↑Anton Wilhelm Miquel redécrit cette espèce en 1855 dans Flora van Nederlandsch Indië à partir du basionyme de George Bentham Lespedeza cystoides, redescription considérée à tort comme un homonyme par l'index Tropicos car George Bentham décrit bien cette espèce sous le nom de Lespedeza cystoides en mettant en parenthèse le genre Campylotropis qu'il considère comme synonyme ; c'est ce choix qui est adopté par l'index IPNI
↑La description d'Anton Karl Schindler est précise : il s'agit de Lespedeza eriocarpa Maxim., espèce homonyme de Lespedeza eriocarpa DC.
↑Le basionyme Campylotropis macrocarpa var. hupehensis Pamp. n'a pas été retrouvé dans la citation de référence du nom
↑L'index Tropicos, tout en établissant le lien avec le basionyme Crotalaria macrostyla D.Don, le fait sur l'homonyme d'Anton Karl Schindler ; la situation est compliquée par ailleurs, par la dénomination illégale de Wallich Oxyramphis macrostyla ( D.Don ) Wall. ex Meisn., dénomination à laquelle Friedrich Anton Wilhelm Miquel fait allusion dans sa description de l'espèce, tout en signalant qu'il s'agit de Lespedeza eriocarpa DC. - la position de cette dernière espèce reste toutefois incertaine, l'index GRIN en faisant un synonyme de Campylotropis eriocarpa, traduisant bien la confusion nomenclaturale régnant dans ces deux genres.
↑ a et bLes index IPNI et Tropicos font référence à l'espèce Campylotropis macrostyla (D.Don) Lindl. ex Miq.
↑L'index Tropicos renvoie aussi à Campylotropis macrocarpa
Tomoyuki Nemoto et Hiroyoshi Ohashi - The Inflorescence Structure of Campylotropis (Leguminosae) - American Journal of Botany - Volume 83, numéro 7 - 1996 - p. 867-876
Anton Karl Schindler - Das Genus Campylotropis - Repertorium specierum novarum regni vegetabilis – volume 11 – 1912 - p. 338 à 347 et p. 424 - 431