Le Cabinet est défini par les articles 90 à 96 de la Constitution adoptée en 2013[1]. Celle-ci met en place un gouvernement responsable. Le Premier ministre est choisi par le Parlement parmi les députés, et choisit ses ministres parmi les députés. L'ensemble des ministres sont redevables envers le Parlement ; ils doivent tenir le Parlement informé, et répondre à ses questions. Le Parlement peut démettre le Cabinet par une motion de censure.
Cabinet actuel
Ce Cabinet actuel résulte des élections législatives de décembre 2022, à l'issue desquelles les trois partis de l'opposition sortante forment ensemble un gouvernement de coalition majoritaire, mettant fin aux seize ans de pouvoir de Frank Bainimarama. Élu Premier ministre par le Parlement le 24 décembre, Sitiveni Rabuka prête serment et nomme le gouvernement suivant le jour même. L'ensemble des vingt-neuf députés de la majorité parlementaire reçoivent un portefeuille de ministre ou de ministre assistant[2],[3],[4].
Le 14 octobre 2023, Lynda Tabuya se voit retirer sa responsabilité des relations du gouvernement avec le Parlement, le Premier ministre expliquant que le président du Parlement, Ratu Naiqama Lalabalavu, n'était « pas à l'aise » avec des décisions (non précisées) prises par le gouvernement à l'initiative de celle-ci[5]. Ro Filipe Tuisawau lui succède[6].
Le 22 janvier 2024, le Premier ministre limoge le ministre de l'Éducation Aseri Radrodro pour avoir désobéi aux consignes du bureau de l'Avocat général concernant la nomination du président du conseil de l'université nationale des Fidji. Aseri Radrodro est membre du Sodelpa et, après une réunion d'urgence, ce parti (en l'absence toutefois de son chef Viliame Gavoka qui est à l'étranger) demande la démission du Premier ministre pour n'avoir pas consulté le parti avant de limoger le ministre[7]. Le 15 avril, Aseri Radrodro est élu chef du Sodelpa[8], et le 24 avril il est restauré par le Premier ministre à son poste de ministre de l'Éducation[9].
Le , Inia Seruiratu devient ministre des Affaires étrangères, tout en conservant son ministère initial[12].
En mars 2020 Ashneel Sudhakar, le ministre des Terres et des Ressources minières, est limogé du gouvernement après avoir été accusé de harcèlement sexuel. Il démissionne de son siège de député, qui revient à Faiyaz Koya en vertu des résultats des élections de 2018 au scrutin de liste. En avril, le Premier ministre procède à un remaniement ministériel, conférant à Jone Usamate le ministère des Terres et des Ressources minières tout en lui laissant la charge du ministère des Infrastructures et des Transports. Jone Usamate demeure également ministre des Services météorologiques, mais cède à Inia Seruiratu le ministère de la Gestion des désastres naturels - alors que le pays doit gérer simultanément la pandémie de Covid-19 sur son territoire et les dégâts causés par le passage du cyclone Harold. Inia Seruiratu demeure conjointement ministre de la Sécurité nationale et de la Défense, mais cède au Premier ministre le ministère des Affaires étrangères, et prend également en charge le ministère du Développement rural et maritime. Ce dernier lui est cédé par Mahendra Reddy, qui demeure ministre de l'Agriculture et de l'Environnement. Enfin, Faiyaz Koya est nommé ministre du Commerce et du Tourisme, succédant à Premila Kumar qui conserve toutefois le ministère des Autorités locales, du Logement et du Développement des communautés[13].
Cabinet fantôme
À ce gouvernement correspond le cabinet fantôme suivant, issu des législatives de 2018. Lors de ces élections, le parti Sodelpa, dirigé par Sitiveni Rabuka, obtient vingt-et-un sièges. Contrairement au cabinet fantôme de la législature 2014-2018, celui-ci est constitué uniquement de députés du Sodelpa, et n'inclut pas de députés du Parti de la fédération nationale (PFN), dirigé par Biman Prasad. L'ensemble des vingt-et-un députés du Sodelpa se voient attribuer un portefeuille de ministre fantôme, à l'exception de Ratu Tevita Niumataiwalu qui est simplement nommé ministre fantôme assistant à la Défense et à l'Immigration sous Mosese Bulitavu. Plusieurs autres députés ont leur propre portefeuille tout en étant l'assistant d'un collègue[14],[15].
Poste
Poste
Chef de l'opposition Ministre fantôme de l'Économie, des Entreprises publiques et du Service public
En Pio Tikoduadua, ministre des Infrastructures et des Transports, quitte le gouvernement pour raisons de santé. Parveen Bala, qui était ministre du Gouvernement local, du Logement et de l'Environnement, lui succède et est remplacé par Lorna Eden, qui laisse vacant son propre poste précédent de secrétaire d'État au Tourisme. Vijay Nath, qui était secrétaire d'État à l'Éducation, devient secrétaire d'État aux Infrastructures et aux Transports, et est remplacé par Jilila Kumar, qui fait son entrée au gouvernement[17]. Quelques jours plus tard, Jilila Kumar quitte le gouvernement, sans indiquer de raison[18].
Le , le ministre de l'Emploi Jioji Konrote est élu président de la République, entrant en fonction un mois plus tard. Semi Koroilavesau lui succède à la tête de ce ministère[19].
Le , Timoci Natuva, ministre de la Défense et de l'Immigration, démissionne, indiquant qu'il souhaite consacrer davantage de temps à sa famille et à l'entreprise qu'il dirige[20]. Le , le Premier ministre réorganise son gouvernement, comme suit[21] :