Afin de déloger la compagnie suédoise, les Provinces-Unies et la compagnie des Indes occidentales entament des négociations diplomatique avec la confédération des chefferies Ahanta. En 1656, le traité de Butre et les termes du protectorat sont définis et évince définitivement l'influence suédoise. Les hollandais construisent le Fort Batenstein sur la colline qui surplombe le village côtier cette même année[2]. Malgré un mouvement de rébellion mené par Bandu Bonsu II(en), le traité persiste jusqu'en 1873, après la vente des territoires aux colonies britanniques[1].
Déclin
Butre est jusqu'à la moitié du XIXe siècle une des villes les plus importantes de l'État Ahanta. Après le conflit ahanto-néerlandais, plusieurs villes sont incendiées et des massacres perpétrés par les Hollandais, provoquant la fuite des populations locales[3].
Lors du rachat des territoires par les britanniques, les Ahanta résistent. La Royal Navy bombarde Butre en 1873 afin d'imposer son contrôle. En 1874, elle est déclarée colonie britannique. Cependant, les populations ne reviennent pas à Butre et les perspectives commerciales s'essoufflent. Les Britanniques cultivent du coton, du sucre et du café sur les terrains avoisinant le fort[1].
Aujourd'hui
La cité, auparavant capitale économique des Ahanta, est devenue un petit village de pêcheurs abritant près de 400 habitants. Sa situation géographique le rend accessible aisément, via la route depuis Takoradi menant à Busua. Malgré sa taille, le village possède un comité touristique et un kiosque d'information. Le chef de Butre est également chef suprême et linguiste du royaume d'Ahanta[4].