Il est le fils aîné de B. Hodgson, Esquire de Lower Beech. Son grand-oncle, doyen de Carlisle, souhaite qu’il entre dans les Ordres, mais le jeune Brian Hodgson n’en a aucun désir. Il entre en 1816 au Haileybury College où il loge avec Thomas Malthus (1766-1834). Il entre en 1818 au service de la Compagnie anglaise des Indes orientales. Là, il y étudie le sanskrit durant un an à l’école de Fort William. Sa santé s’étant détériorée, il obtient un emploi comme assistant de George William Traill (1836-1897), commissaire du Kumaon, une province de l’ouest de l’Himalaya. C’est sous la direction de Traill qu’il commence à étudier la faune et les peuples de la région. Il est envoyé au Népal en 1820 et il y demeure jusqu’en 1843. Il commence à étudier la littérature bouddhiste népalaise et tibétaine. Il fait parvenir 270 volumes de littérature sanskrite et tibétaine aux institutions britanniques ainsi que 147 volumes à la Société asiatique de Paris[2]. En 1845, il est muté à Darjeeling.
Il fait paraître de très nombreux articles sur les Népalais, leur langue, leur littérature et leur religion. Il se passionne pour le bouddhisme et est l’une des figures marquantes de son introduction au Royaume-Uni et, d’une façon plus générale, en Europe. Il milite pour l’enseignement des langues vernaculaires dans les écoles primaires ce qui lui vaut une vigoureuse opposition des partisans de l’enseignement de l’anglais ou d’autres grandes langues asiatiques. Ses vues seront finalement adoptées en 1854.
Hodgson étudie également les animaux de la région et assemble une grande collection qu’il offre plus tard au British Museum. Durant son séjour dans l’Himalaya, il entretenait une équipe de chasseurs, de taxidermistes et d’illustrateurs. Ses observations sont très précises et complètes car systématiquement ses descriptions comportent des observations anatomiques mais aussi sur les mœurs, la reproduction et la distribution géographique. Hodgson fait paraître 127 articles zoologiques, principalement dans le Journal of the Asiatic Society of Bengal. Il amasse une collection de 9 512 spécimens d’oiseaux appartement à 672 espèces dont 124 nouvelles, 9 037 spécimens de mammifères et 84 de reptiles, ainsi que 1 853 dessins. Il décrit lui-même 79 espèces d’oiseaux. Les doubles de sa collection sont distribués dans les principaux muséums d’Europe et d’Amérique. Il fut le premier scientifique à collectionner des oiseaux du Tibet et à publier à leur sujet[3].
↑Il reçoit, en remerciement de ses envois, la médaille d'or de cette société, la Légion d'honneur en 1838 et devient correspondant de l'Institut de France en 1844.