Denise Leclercq ou Leclerc[1] est née le , à Gazeran[2], et grandit dans la Somme, au sein d'une famille d'agriculteurs[3],[4]. Elle est l’aînée de huit enfants[3].
Désormais appelée Sœur Bibiane, elle est affectée en Algérie. Elle y apprend l'arabe, malgré son faible niveau d'étude qui lui rend l'apprentissage très difficile[3]. Mais elle se lance dans l'action avec joie et volonté, et s'y accomplit[3]. Elle est une des trois religieuses qui depuis 1964 s'occupent d'enseigner aux jeunes filles la couture, la broderie et la confection de vêtements, à l'école des arts industriels et décoratifs d'Alger, dans le quartier Belcourt[5],[3].
Très habiles et dévouées, sœur Bibiane et sœur Angèle-Marie sont aimées de tout le quartier[3]. Rejointes par sœur Yolanda, elles sont également sollicitées par un prêtre local pour donner des cours d'alphabétisation[5]. Elles créent aussi une école de confection pour les adolescentes déscolarisées[5].
Après l'assassinat de sœur Paul-Hélène Saint-Raymond et du frère Henri Vergès en mars 1994, la question est posée de rester ou non en Algérie[3]. Sœur Bibiane répond en écrivant : « Je me sens impuissante devant tant de souffrance, mais je sais que Dieu aime ce peuple et j'ai une très grande confiance en Notre-Dame d'Afrique ». Elle conclut : « Je choisis de rester pour répondre à la confiance qui nous est manifestée par tous et toutes et pour être une lueur d'espérance dans cette terre d'Algérie »[3].
Avec Sœur Angèle-Marie Littlejohn, le , elle va à pied pour la messe chez les Petites sœurs de l'Assomption. Au retour, elles sont toutes les deux assassinées à bout portant[3].
↑Orthographié Leclerc sur plusieurs documents officiels et quelques sources, parfois orthographié Leclerq, orthographié Leclercq sur la plupart des sources secondaires centrées.
(en) « Sisters Angèle-Marie and Bibiane », dans Martin McGee, Christian Martyrs for a Muslim people, New York, Paulist Press, , p. 51-52 – voir aussi p. 53-55, 167.