Le Bhirum, ou Pagan, est un type de poneys ou de petits chevaux apparentés au Barbe, originaire du nord du Nigeria. Ces chevaux sont aussi bien montés qu'attelés, et vraisemblablement liés à l'ethnie nigériane des Biroms.
Histoire
La race est probablement liée aux Biroms, peuple indigène du plateau de Jos au Nigéria. Cependant, CAB International mentionne le nom « Birom » comme étant impropre pour désigner la race[1]. Il fait partie des trois races de poneys mentionnées en Afrique de l'Ouest, avec le Koto-koli et le Kirdi[2].
Description
Les Bhirum sont connus pour leur petite taille, et leur proximité avec la race du Mousseye[3],[4]. Ils appartiennent au groupe des poneys d'Afrique de l'Ouest apparentés au Barbe[4]. La taille va de 1,42 m à 1,47 m[4].
La race est peut-être résistante à la trypanosomiasis (maladie du sommeil transmise aux animaux par la mouche tsé-tsé), mais les études restent à mener[2].
Utilisations
Ces poneys sont montés et employés à la traction légère[4]. Dans la région d'élevage, les plateaux du Nord du Nigéria, l'abattage des chevaux et l'hippophagie font l'objet d'un tabou, à l'exception d'un village, et du cas de l'abattage du cheval pour un motif cérémoniel[5].
Les Biroms entretiennent des liens étroits avec leurs chevaux[6]. Lorsque le propriétaire d'un animal meurt, ses animaux sont traditionnellement sacrifiés[7].
Diffusion de l'élevage
D'après la base de données DAD-IS[8] et CAB International[1], la race est propre au Nord du Nigéria, le guide Delachaux indiquant le Nord-Est du pays[3]. En 2007, la FAO ne disposait d'aucune donnée d'estimation du niveau de menace potentiel pesant sur le Bhirum[9]. L'étude menée par l'Université d'Uppsala, publiée en pour la FAO, signale le Bhirum comme race de chevaux locale africaine dont le niveau de menace est inconnu[10]. Le niveau de menace sur la race n'est pas non plus renseigné dans DAD-IS, qui ne fournit aucun relevé des effectifs[8].
Notes et références
↑ a et bMason, I.L. 1996. A World Dictionary of Livestock Breeds, Types and Varieties. Quatrième édition. C.A.B International. page 273.
↑ a et b(en) National Research Council, Board on Agriculture, Committee on Managing Global Genetic Resources: Agricultural Imperatives, Livestock Managing global genetic resources, National Academies Press, , 296 p. (ISBN0-309-04394-8 et 9780309043946), p. 156.
↑(en) Frederick J. Simoons, Eat Not this Flesh : Food Avoidances from Prehistory to the Present, Univ. of Wisconsin Press, , 550 p. (ISBN0-299-14254-X et 9780299142544, lire en ligne), p. 180.
↑E. Isichei, Studies in the History of Plateau State, Nigeria, Londres, Macmillan, , p. 23-24.
↑Blench, R. 1993. Ethnographic and linguistic evidence for the prehistory of African ruminant livestock, horses and ponies. In Andah, B., Okpoko, A., Shaw, C. & Sinclair, P. (eds) The Archaeology of Africa: Food, Metals and Towns. Routledge, New York, pp. 71-103.
[Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN1-84593-466-0, OCLC948839453), « Barb ».