Phrases S : S26 : En cas de contact avec les yeux, laver immédiatement et abondamment avec de l’eau et consulter un spécialiste. S36 : Porter un vêtement de protection approprié. S37 : Porter des gants appropriés. S39 : Porter un appareil de protection des yeux/du visage. S45 : En cas d’accident ou de malaise, consulter immédiatement un médecin (si possible, lui montrer l’étiquette).
La benzylpipérazine fut d'abord synthétisée en vue d'une utilisation comme médicament antihelmintique en 1944. Son utilisation comme psychotrope chez l'humain a rapidement quitté le domaine médical pour une utilisation récréative au début des années 1990 avec la multiplication des drogues de synthèse. Distribuée illégalement sous la forme de comprimé ou capsules (dosées entre 75 et 250mg), c'est une « drogue de club », consommée dans des ambiances festives (boîtes de nuits, soirées, rave parties), souvent en association avec d'autres stupéfiants. Encore rare, elle est cependant considérée comme une drogue émergente.
Passant la barrière hémato-encéphalique, son action pharmacologique procède par une inhibition du transporteur SERT de recapture de la sérotonine, qui est aussi la cible des antidépresseurs de type ISRS (inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine). Par conséquent, la drogue a un effet net positif sur la concentration de sérotonine dans la fente synaptique. La BZP possède aussi un effet plus faible et moins spécifique sur la recapture de la dopamine et de la noradrénaline.
Anecdote
Surnommée « Bath Salts » en anglais, cette drogue fut popularisée par les médias comme étant[4] à l'origine de l'agression commise par Rudy Eugene, qui avait dévoré 75 % du visage d'un SDF à Miami et n'avait pu être arrêté qu'après avoir été atteint de six balles[5]. Cette histoire fut par la suite réfutée par les rapports de toxicologie[6].