Belgarath

Belgarath est un personnage fictif créé par David Eddings et présent dans les œuvres Les Préquelles, La Belgariade et La Mallorée.

Son nom dans la Prophétie est l'Eternel et le Bien-aimé ou l'Homme Eternel. Belgarath tient un rôle très important dans cette série de livres. Il a été recueilli enfant par le dieu Aldur qui en a fait son premier disciple. Belgarath est devenu un sorcier très puissant et influença l'histoire du monde créé par David Eddings. Il participa notamment à l'organisation du Ponant et accompagna son descendant Garion dans ses quêtes.

Il s'unit avec la sorcière Poledra qui lui donna des jumelles : Beldaran et Polgara. Beldaran donna naissance à la longue lignée des rois de Riva dont les derniers représentants sont Garion, le héros de La Belgariade et La Mallorée, et son fils Géran, qu'il a eu avec la princesse Ce'Nedra et que l'on découvre dans "La Mallorée".

Enfance et rencontre avec Aldur

Le jeune Garath se retrouve très vite orphelin. Il n'a d'ailleurs aucun souvenir de ses parents. Pour survivre, il se voit confier des petits travaux comme garder les troupeaux. Mais ce jeune garçon est un jeune chapardeur, doublé d'un débauché notoire. Après avoir reçu une correction de la part du père d'une jeune fille, il décide de partir de son côté. Au détour d'un chemin, il rencontre un drôle de vieillard et fait un bout de chemin avec lui. Après plusieurs jours de voyage, il se fait congédier sans ménagement, et arrive chez les Dals ayant refusé de suivre leur guide (Gorim) dans les montagnes sous la protection de UL. Ces malheureux ayant été frappés de stérilité, ils ne sont alors plus qu'une bande de vieillards et voient l'arrivée de Garath comme un heureux présage. Ce dernier passe alors un hiver confortable, mais lassé de l'obligeance des Ulgos et un peu déprimé par la disparition progressive des membres du groupe, il reprend sa liberté dès le printemps suivant.

En arrivant dans une clairière, il découvre un arbre magnifique et se perd dans sa contemplation pendant des mois. À son réveil, l'hiver est arrivé et la fin de Garath semble extrêmement proche. C'est alors qu'il entend une voix qui le questionne puis lui demande de monter dans sa tour. Garath doit pour cela ouvrir la porte de la tour qui se trouve être une énorme pierre. La voix lui conseille simplement de dire à la pierre de s'écarter ce que fait Garath. C'est le premier usage du Vouloir et du Verbe (la sorcellerie) que fais Garath mais il ne s'en apercevra que plus tard. La voix qui lui a parlé se révèle être celle d'un vieil homme. Cet homme lui offre un repas, en échange de la promesse de menus services. Garath va alors cesser ses vagabondages et va se plier à tout ce que le vieil homme va lui prescrire. Garath étant d'un naturel très bavard, le vieil homme lui apprend à lire (en quelque sorte pour avoir la paix) et lui laisse à disposition une bibliothèque qui semble se renouveler à chaque fois qu'il en vient à bout. Garath développe ainsi une grande culture. Cependant, l'homme lui fait réaliser des travaux de plus en plus pénibles, et surtout de plus en plus stupides! Un jour où il devait déplacer une grosse pierre qui se trouvait sur le chemin de son maître, il découvre le secret du Vouloir et du Verbe. À ce moment-là, le vieil homme lui révèle qu'il est en fait le dieu Aldur. Il fait de Garath son élève en attendant de devenir son premier disciple quelques siècles plus tard et le rebaptise Belgarath.

Les disciples, la rencontre avec Poledra et la première guerre des dieux

Petit à petit, d'autres individus de tous les peuples du Ponant vinrent se joindre à Belgarath qui se retrouva instructeur en chef. Mais à sa grande honte, il se révéla qu'il n'était pas le plus doué et était loin d'être le plus intelligent. Mais il disposait d'un avantage : sa grande volonté et son incroyable sens politique, mais surtout sa fidélité inébranlable envers Aldur. Ils formèrent tous ensemble une fraternité composée de: Belgarath, Belzedar, Beltira et Belkira (les jumeaux), Belmakor, Belsambar et Beldin. Il y a aussi Poledra qui est la femme louve de Belgarath et viendront plus tard Polgara (la fille de Belgarath), Belgarion et Beldurnik.

Aldur avait six frères : Belar, Nedra, Mara, Torak, Chaldan et Issa. Chacun d'entre eux avait la responsabilité d'un peuple. De tous ces frères, Torak était le plus beau et le plus puissant. Son peuple, les Angaraks, était devenu le plus prospère démographiquement à défaut d'être le plus heureux... En effet, la peur et les sacrifices humains étaient la règle chez les Angaraks.

Un jour un inconnu arriva au Val d'Aldur, c'est Belgarath qui le reçu. L'inconnu se trouvait en fait être Torak qui parla à Belgarath d'un ton hautain, ce qui lui déplu et Torak qui voyait clair dans l'âme de Belgarath lui donna un petit conseil qui était de ne pas s'élever au-dessus de sa condition, il ne lui appartenait pas d'approuver ou de réprouver Torak, lui, un mortel. C'était déjà assez mal partit entre Torak et Belgarath. Torak s'entretint avec son frère puis un violent orage éclata de sorte que personne ne vit repartir Torak. À la fin de l'orage, Aldur appela ses disciples et leur annonça que Torak venait de s'emparer de l'Orbe et qu'il l'avait frappé car il refusait de le lui céder. Les disciples furent tous d'accord pour dire que Torak avait déclenché par ce vol et ce geste la guerre entre les Dieux. Envoyé en mission pour rallier Belar, Belgarath qui s'était transformé en loup pour le voyage, rencontra une louve magnifique qui s'attacha à ses pas. Ayant convaincu Belar de se ranger du côté d'Aldur, tandis que ses condisciples faisaient de même avec les autres dieux, il s'ensuivit de longues batailles pendant lesquelles le peuple Angarak fut quasiment anéanti. Voyant le désastre, Torak dressa l'orbe et fendit le monde. Un océan (la mer du Levant) sépara alors les Angaraks des autres peuples.

Les années d'insouciance

Les quelque deux mille années qui suivirent furent relativement calmes pour Belgarath. Il avait reçu pour mission de la part d'Aldur de faire en sorte que certaines personnes se marient pour assurer la venue des personnages compagnons du Tueur de Dieu annoncés par la Prophétie. Et la nécessité n'était pas ingrate. Les mariages ainsi imposés se révélaient invariablement heureux (même si des pères récalcitrants se voyaient casser un bras ou une jambe). En revenant d'une de ses missions, il tomba sur un ravissant cottage habité par une femme extrêmement belle. Cette femme n'était autre que la louve Poledra changée en femme. Ils finirent par se marier, et allèrent habiter dans la tour de Belgarath.

Pendant ce temps-là, les différents Royaumes du Ponant se développaient. Les Aloriens de Belar au Nord, puis les Arendais de Chaldan, les Marags de Mara, les Tolnedrains de Nedra, enfin les Nyissiens d'Issa. Chaque peuple développa sa propre personnalité. Les Aloriens devinrent bagarreurs et restèrent un brin primitifs, les Arendais si chevaleresques que la guerre civile (entre les différents duchés : Mimbre, Astur et Wacune) devint la norme chez eux, les Marags vénérant la beauté et étant conduits par les femmes, les Tolnedrains marqués par l'appât du gain, et les Nyissiens plongés dans les drogues jusqu'aux yeux. Un dernier peuple, les Ulgos, vivaient reclus dans les cavernes car la déchirure du monde avait rendu fous les "monstres" (les Eldrakyn, les Hrulgae, les Loups-Pierres, les Algroths, les Dryades et d'autres) avec lesquels ils vivaient en paix auparavant. Un jour, le Roi d'Alorie, Cherek Garrot-d'Ours, et ses trois fils, Algar Pied-Léger, Dras Cou-d'Auroch et Riva Point-de-Fer, se présentèrent à la tour de Belgarath pour lui annoncer qu'ils avaient découvert un passage vers la Mallorée, le pont de pierre. Les présages indiquaient qu'il était temps d'aller récupérer l'Orbe d'Aldur.

L'expédition en Mallorée

Torak s'était retiré dans une cité entourée d'obscurité, Cthol Mishrak, où il avait demandé à ses Angaraks de lui ériger une tour en fer (un peu plus haute que celle d'Aldur). Une partie de la population le suivit et une société très hiérarchisée vit le jour, à tel point que des différences morphologiques et psychologiques finirent par apparaître. Ce dernier laissa le reste de la Mallorée se gouverner seule, Mal Zeth étant sous la domination de l'état major de l'armée et Mal Yaska sous la domination d'Urvon le deuxième disciple de Torak. Au moment où Belgarath et ses trois compères partirent pour leur quête, un hiver particulièrement glacial sévissait. Lassé de courir derrière ces géants aloriens, Belgarath se changea alors en loup et fit subir un entrainement particulièrement pénible à ses complices (surtout pour se venger d'avoir dû quitter sa femme enceinte). Après plusieurs semaines de voyage, ils finirent par arriver en Mallorée, parvinrent à se glisser dans la tour de fer de Torak à la faveur de la nuit et s'introduisirent dans sa chambre. Là, un choix devait être fait : l'un des quatre aloriens devait prendre l'orbe, et de sa propre volonté, car il en aurait la garde jusqu'à la fin de sa vie, avant de devoir la transmettre à sa descendance. Finalement, Riva choisit de prendre l'orbe, et la petite troupe s'enfuit. Comme prévu, Torak fut furieux et lança ses troupes à leur poursuite, mais Poing de Fer utilisa l'orbe de manière à anéantir leurs poursuivants. Belgarath et ses acolytes parvinrent ainsi à rejoindre leur continent. A un moment du voyage, Aldur les rejoignit et parla à Belgarath. Ce dernier dut annoncer à Cherek que son immense royaume ne pouvait plus exister sous sa forme actuelle et qu'il devait le partager. Dras l'aîné reçut les landes du Nord et les nomma Drasnie (avec pour capitale Boktor), Algar reçu les plaines herbeuses de l'est et fit de l'Algarie une contrée de nomades, quant à Cherek, il conserva le Val d'Alorie et aura à sa disposition la plus puissante flotte au monde. Enfin, Riva dut s'exiler sur l'Île des Vents, où il construisit une gigantesque forteresse pour protéger l'orbe des atteintes extérieures.

Notes et références

• La Mallorée : intégrale / David Eddings ; traduit de l'américain par Dominique Haas. (ISBN 9782823881134) (ePub).

• La Belgariade : intégrale / David Eddings ; traduit de l'anglais (États-Unis) par Dominique Haas. (ISBN 9782266277532) (vol. 1) et 9782266307444 (vol. 2).

Bibliographie

• Anne Besson, Myriam White-Le Goff et Université d'Artois Centre de recherches littéraires, imaginaire et didactique, Fantasy, le merveilleux médiéval aujourd'hui: actes du colloque du CRELID, Université d'Artois, Arras, avec la collaboration de modernités médiévales, Bragelonne, 2007 (ISBN 978-2-35294-053-1, lire en ligne)