Informé de la continuation de l'insurrection dans le sud du Tyrol, le général Louis Baraguey d'Hilliers donne l'ordre d'envoyer 1 200 fantassins français en poste à Sterzing se rendre sur Meran. Informé de l'arrivée de cette colonne, Andreas Hofer ordonne à ses hommes de cesser la poursuite des Italiens de Rusca. Le , les Français sont attaqués par les Tyroliens à Sankt Leonhard. Inférieurs en nombre, les Français se retranchent dans l'église et le cimetière. Après quatre jours de combats au corps à corps, les assiégés capitulent, 800 d'entre eux sont faits prisonniers et conduits par Joachim Haspinger sur Vinschgau[1].
Victorieux, Hofer publie une proclamation :
« Mes très chers frères, voici un nouvel exemple de l'assistance divine. L'ennemi est en déroute. Aussi vous voyez que Dieu nous a choisis pour son peuple chéri et nous engage à battre une nation étrangère, la plus forte qui existe sur terre. Nous nous battons comme de vieux chevaliers ; et Dieu et notre Sainte Vierge nous donneront la bénédiction. Après la guerre, nous pourrons vivre tranquille sous le sceptre de l'empereur d'Autriche qui, à n'en pas douter, redeviendra maître de notre pays. Surtout ne perdez pas courage[1]. »
Cette ultime victoire tyrolienne resta cependant sans lendemain, quelques jours plus tard, à la suite de l'arrivée de renforts français, les troupes de Hofer prennent la fuite et se dispersent[1].