Un banc est une pièce de mobilier (soit mobile par définition et on le distinguera donc des bancs fixes en pierre), un siège allongé permettant à plusieurs personnes de s'asseoir côte à côte. Il peut être avec ou sans dossier (banquette). On le trouvait dans l'habitat individuel, l'église, l'école, lieux où il a souvent fait place aux sièges individuels.
Par extension le mot banc désigne le lieu du rassemblement (banc des accusés, banc des avocats, etc.).
Histoire
Au Moyen Âge, le banc est le seul siège avec le tabouret. Il est mobile (sens de « meuble ») et suit ses propriétaires dans leurs voyages d'une habitation à l'autre. Simple plateau pourvu de pieds il sert autant de siège que de table et est souvent recouvert de tapis[1].
Au XIe siècle des appuis apparaissent, dans le prolongement des pieds, et une barre pour dossier[2]. Il se complète ensuite d'un coffre dans sa base : muni d'un coffre, d'un dossier et d'accotoirs, il est appelé alors archebanc[3] et banc-coffre plus tardivement.
Meuble d'intérieur en bois, il a longtemps été un des seuls sièges avec le tabouret, car la chaise et le fauteuil sont apparus seulement à la Renaissance qui verra naître la chaire à dais puis le fauteuil et la chaise.
Avant le XVIe siècle, il n'y avait pas de bancs ou de sièges dans les églises. Les riches fidèles apportaient avec eux un coussin pour s'agenouiller, les autres demeuraient debout ou se mettaient à genoux directement sur les dalles[4].
Bibliographie
Eugène Viollet-le-Duc, « Banc », dans Dictionnaire raisonné du mobilier français de l'époque carlovingienne à la Renaissance, t. I, Paris, Librairie centrale d'architecture, 1873-1874 (OCLC47996543), p. 31-37 [lire sur Wikisource]