Le concept d'art mudéjar a été utilisé pour la première fois en 1859 par José Amador de los Ríos y Serrano dans sa thèse El estilo mudéjar, en arquitectura. Il a choisi le terme arte mudéjar pour le rôle clé des artisans mudéjars dans l'introduction des influences d'al-Andalus dans les royaumes chrétiens ibériques.
Il faut souligner la tour de la cathédrale (1257), la tour de l'église de la Merced (mudéjar tardif du XVIe s.), la tour San Martín (1315), la tour de l'église San Pedro (XIVe s.) et la tour de l'église du Salvador (XIIe-XIIIe s[1].).
Du XIIe siècle au XVIe siècle, l'art de la faïence à reflets métalliques (les azulejos, vases, plats, vasques) ainsi que la fabrication des lustres connurent un développement considérable dans des centres tels que Malaga, Valence, Séville ou Grenade.
En architecture, les mudéjars utilisèrent leurs propres techniques (arcs outrepassés, arcatures aveugles, clochers en forme de minarets) et leur propre ornementation : arabesques, plafonds à caissons(artesonados) avec marqueterie. Appliqués à des édifices romans, surtout gothiques et renaissance, ces éléments produisirent un style hybride. Ses caractéristiques principales sont l'arc en fer-à-cheval, l'utilisation de briques, la décoration en plâtre ciselé polychrome (yeserias) et en céramique (azulejos). C'est l'utilisation de techniques de l'art apporté par les musulmans pour des édifices construits par des chrétiens.