Arik-den-Ili est un roi d'Assyrie ayant régné de ou 1307 à 1296 av. J.-C.[1]
Il succède à son père Enlil-nerari, dont le règne a été marqué par un conflit contre Babylone, qui s'est soldé par des pertes territoriales pour l'Assyrie. Il y a peu d'éléments sur les guerres dans lesquelles s'est engagé Arik-den-ili. Les affrontements contre Babylone semblent se poursuivre, d'après une inscription du fils et successeur d'Arik-den-ili, Adad-nerari Ier, en tout cas l'Assyrie ne semble pas renverser la situation en sa faveur[1],[2]. Une inscription fragmentaire d'Arik-den-ili indique qu'il a mené des campagnes dans les contreforts du Zagros, où il défait le roi Esini de Nigimhu, et d'autres rois, dans des passages trop lacunaires pour être bien compris[3]. Adad-nerari Ier met aussi à son crédit des campagnes dans cette région (Nigimhu, Turukku, Qutu), et une autre plus à l'ouest, contre le pays de Katmuhu et des tribus alliées (Ahlamu, Sutu, Iuru)[4]. Mais ces régions ne semblent pas avoir été incorporées dans le royaume assyrien à ce stade. Un autre passage de l'inscription d'Arik-din-ili évoquant ses campagnes semble traiter d'affrontements dans la région de Ninive (à Tarbisu), ce qui pourrait indiquer qu'il fait face à des révoltes au cœur de son royaume[5].
Plusieurs inscriptions commémorent des constructions entreprises par Arik-den-ili. La seule qui est identifiable, rapportée par deux inscriptions, est la reconstruction du temple de Shamash à Assur[6].
(en) A. Kirk Grayson, The Royal inscriptions of Mesopotamia. Assyrian periods Vol. 1 : Assyrian Rulers of the Third and Second Millennium B.C. (To 1115 B.C.), Toronto, Buffalo et Londres, University of Toronto Press, , p. 120-127
(en) Stefan Jakob, « The Middle Assyrian Period (14th to 11th Century BCE) », dans Eckart Frahm (dir.), A Companion to Assyria, Malden, Wiley-Blackwell, , p. 117-142
(en) Hervé Reculeau, « Assyria in the Late Bronze Age », dans Karen Radner, Nadine Moeller et Daniel T. Potts (dir.), The Oxford History of the Ancient Near East, Volume 3: From the Hyksos to the Late Second Millennium BC, New York, Oxford University Press, , p. 707-800