s'il est stigmatique pour un couple de points conjugués et situés sur l'axe optique ;
et si l'image d'un point situé au voisinage de et dans le même plan perpendiculaire à l'axe optique, se forme dans le même plan perpendiculaire à l'axe optique que ;
et s'il est stigmatique pour le couple de points conjugués et .
L'aplanétisme peut s'exprimer mathématiquement par la condition des sinus d'Abbe : , que doit remplir un système optiquestigmatique pour être aplanétique.
Historique
Le terme d'aplanétisme a été emprunté à l'anglais aplanatic et est employé depuis au moins 1794. « Aplanatic » et « aplanétisme » dérivent du grec ancien άπλάνητος utilisé depuis le Ier siècle et voulant dire « qui n'erre pas », « qui ne trompe pas »[2].
La première approche mathématique des achromats fut effectuée en 1760 par Samuel Klingenstierna : à cette époque ils étaient appelés lentilles aplanétiques[3].
Ernst Abbe nomme aplanétique tout objectif dénué d'aberration sphérique.
Expression mathématique de l'aplanétisme
et sont les indices de réfraction en amont et en aval du système optique.
Le système optique est supposé stigmatique pour le couple de points conjugués et . Il en résulte que le chemin optique est constant quel que soit le rayon qui traverse le système optique.
De même, le système optique est stigmatique pour le couple de points conjugués et de sorte que chemin optique est lui aussi constant. Par conséquent, la différence est constante.
En considérant maintenant le point au voisinage de et situé dans un plan perpendiculaire à l'axe optique passant par . Les deux points étant très proches l'un de l'autre, on se permet d'écrire que les deux rayons (provenant de et de ) au point émergent par un même point . et sont les angles orientés entre l'axe optique et les rayons respectivement incident et émergent. La différence des chemins optiques peut alors s'écrire[1] :
.
En faisant l'approximation et :
..
En étudiant le cas particulier , on peut écrire que et en déduire la relation nommée condition des sinus d'Abbe :
Une autre condition peut en être déduite, la condition de Herschel, qui se note[4], concerne les objets étendus sur l'axe optique en lien avec le grandissement longitudinal ; est un écart infinitésimal de l'objet et un écart infinitésimal de l'image sur l'axe optique[5],[6].
D'une part la relation des sinus d'Abbe mène à . D'autre part la relation de Hershel mène à . Ces deux relations ne sont compatibles que pour . Les seuls cas sont le centre du miroir sphérique et le miroir plan, on a donc incompatibilité des conditions d'Abbe et Herschel en général.
Aplanétisme approché
Dans le cadre de l'approximation de Gauss, le stigmatisme est dit approché : en première approximation, chaque point objet d'un système centré possède un conjugué stigmatique. L'approximation de Gauss permet de considérer de la même manière l'aplanétisme comme approché[7].