Annales des ponts et chaussées est une revue institutionnelle française, issue de l'École des ponts et chaussées et du corps des ingénieurs des ponts et chaussées. Elle publie des articles scientifiques, techniques et administratifs, majoritairement produits par des ingénieurs des ponts et chaussées.
La revue créée en 1831 arrête ses publications en 1971, mais une nouvelle série débute en 1977.
Histoire
Les Annales (1831-1970)
En 1831, le directeur général des ponts et chaussées, Louis Bérard, dans une lettre datée du , indique la « nécessité de publier un recueil périodique sous le titre « Annales des Ponts et Chaussées ». Pour arriver à cet objectif, il propose qu'une commission soit constituée afin d'étudier la publication de ce périodique. C'est Gaspard de Prony qui s'en charge avec, notamment, l'aide d'Alexis Legrand. La commission se réunit cinq fois entre le et le et la première parution des Annales des Ponts et Chaussées a lieu le [1].
Après le grand développement du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale est la première phase du déclin de la revue et la Seconde Guerre mondiale marque de nouveau une brusque baisse qui ne sera pas surmontée par la suite. Déjà affaiblie, la revue, dans les années 1960, va être confrontée, à la concurrence de nouvelles publications, au manque d'envie des ingénieurs pour publier dans ses colonnes, et au choc de 1968. Le , la commission constate que les appels aux ingénieurs pour fournir des articles n'ont pas eu d'influence ; elle cherche des remèdes, comme une fusion, mais les importantes pertes financières provoquent l'arrêt de la publication en 1971[2].
Les Annales nouvelle série depuis 1977
Sous l'impulsion de la direction de l'école, André Pasquet, son directeur, et Michel Bonnet, son adjoint, une reprise des publications fait son chemin. En 1976, cette idée est soutenue par le ministère de l'Équipement et le conseil général des ponts et chaussées. Afin de résoudre les problèmes rencontrés lors de l'arrêt de 1971, les rapports entre la commission et l'éditeur sont revus et l'école signe une convention avec les éditions Yves Colombot. Un rédacteur en chef est choisi parmi les professeurs et d'autres enseignants sont appelés à participer activement à cette nouvelle série des Annales renouvelées pour s'adapter aux réalités de l'époque. Le premier numéro sort en 1977 et la périodicité est de quatre numéros par an[3].
En 1981, pour les 150 ans de sa création, la revue tient ses objectifs. Elle a 600 abonnés pour un tirage de 1 000 exemplaires et l'école en reçoit 150 pour des échanges avec d'autres revues et des distributions gratuites[3].
Les annales numérisées
Les numéros publiés de 1831 à 1931 sont disponibles, à la consultation et au téléchargement, sur le site Gallica en faisant la requête « Annales des ponts et chaussées »[4].
Voir aussi
Bibliographie
Jean Michel, « Les Annales des ponts et chaussées, deux moments essentiels de leur histoire », Annales des ponts et chaussées, 3e trimestre 1981, p. 7-15 (lire en ligne, consulté le ).
Nathalie Montel, Écrire et publier des savoirs au XIXè siècle. Une revue en construction : les Annales des ponts et chaussées (1831-1866), Presses Universitaires de Rennes, coll. « CARNOT », , 410 p. (EAN9782753535336)[5].
↑Georges Pilot (comité génie civil et bâtiments), 250 ans de patrimoine du génie civil en France, les ingénieurs et leurs ouvrages : Liste de sites web contenant des informations sur le patrimoine du génie civil en France, Conseil national des ingénieurs et des scientifiques de France (CNISF), , 14 p. (lire en ligne), p. 2.
↑[compte rendu] Norbert Verdier, « MONTEL (Nathalie), Écrire et publier des savoirs au XIXe siècle. Une revue en construction : les Annales des ponts et chaussées (1831-1866) », Histoire de l'éducation, vol. 146, no 2, , p. 122-125 (lire en ligne, consulté le ).