Andrea del Castagno né Andrea di Bartolo di Bargilla (Castagno vers 1421 - Florence, ) est un peintre florentin de la Renaissance qui, par ses forts et minutieux clairs-obscurs a influencé l'école de Ferrare.
Son nom dérive du lieu de naissance, Castagno di San Godenzo, dans le haut Mugello, sur les pentes du mont Falterona.
Biographie
Andrea naît de Bartolo di Simone di Bargilla et de Lagia vers 1421 dans à Castagno di San Godenzo, sur les pentes du mont Falterona dans le haut Mugello[1].
Chargé par la république de Florence de faire sur la façade du Bargello où doit être représentée l'exécution, au lendemain de la bataille d'Anghiari, l’effigie des rebelles pendus, il le fait avec une si effrayante vérité, que le peuple ne l'appelle plus depuis qu'Andreino degli Impiccati (André des Pendus)[2].
Proche de Masaccio par la puissance du modèle, il exécute entre 1440 et 1444 les fresques de la Crucifixion et les saints, dans le petit cloître de Santa Maria degli Angeli à Florence. Elles sont aujourd'hui conservées à l'hôpital Santa Maria Nuova. Les effets de perspective et les figures y montre l'influence de Masaccio.
En 1442, il est à Venise où il exécute les fresques de la chapelle San Tarasio de l'église San Zaccaria ; et plus tard à la basilique Saint-Marc avec une fresque de La Mort de la Vierge (1442-1443).
Revenu à Florence, en 1444, il dessine un vitrail de la Déposition de Croix pour la cathédrale.
Le , il devient membre de l'Arte dei Medici e Speziali et travaille pour les moines bénédictins. Il exécute pour eux de 1445 à 1450 les fresques du réfectoire de Sant'Apollonia représentant différents épisodes de la vie du Christ dont La Cène. Ces fresques s'y trouvent encore et constituent un de ses ensembles les plus lisibles parce que conservé dans son emplacement d'origine.
Andrea del Castagno aurait obtenu de Domenico Veneziano le secret de la peinture à l'huile. Toutefois, la légende selon laquelle Andrea del Castagno l'aurait assassiné, mentionnée par l'anonyme Gaddiano dans un manuscrit rédigé vers 1540, et que reprend Giorgio Vasari dans ses Vite[4], est démentie par leurs dates de mort respectives : en effet, Andrea del Castagno est décédé en 1457 de la peste, soit quatre ans avant la mort de Domenico Veneziano en 1461.
Il est influencé par la sculpture de Donatello et il réalise des figures d’hommes illustres, initialement peintes pour un salon de la villa Carducci à Legnaia[8], comme autant de sculptures monumentales.
↑ a et bMario Scalini (directeur du palais Mozzi Bardini), Miroir du Temps : Chefs-d’œuvre des musées de Florence, Silvana Editoriale et Musée des Beaux-Arts de Rouen, (OCLC496465908), p.84
↑ visible dans la seconde travée du collatéral nord après la porte des cornacchini. Mgr Timothy Verdon, Piazza del Duomo, Office diocésain pour la catéchèse à travers l'art, dépliant en langue française, non daté
↑maintenant dans le réfectoire de Sant’Apollonia ou aux Offices
Dominique Rigaux, Un banquet pour l'éternité : la Cène d'Andrea del Castagno, Mame, 1997
Carlo L. Ragghianti, film documentaire de 10 min : Il Cenacolo di Andrea del Castagno, 1954
A. Waburg, Le Triomphe comme idée esthétique du combat : « situation agonistique vs. iconographie du combat » (Le David d’Andrea del Castagno), Mnémosyne
Pogány-Balás, E., Remarques sur la source antique du David d’Andrea del Castagno. À propos de la gravure d’Antonio Lafréri d’après les Dioscures de Monte Cavallo, bulletin du Musée hongrois des beaux-arts, 52, 1979, p. 25-34.
(it) Annarita Paolieri, Paolo Uccello, Domenico Veneziano, Andrea del Castagno, Scala, Florence, 1991. (ISBN88-8117-017-5)