Proche de la Fédération républicaine, il se présente comme candidat d'Union républicaine et nationale aux élections législatives de 1936 et mène une campagne agressive contre le Front populaire, derrière lequel il voit la main de Moscou.
Devenu député du Jura, il s'inscrit au groupe parlementaire des Indépendants d'union républicaine et nationale, le plus à droite de la Chambre, et s'investit fortement dans les questions monétaires et financières.
Il s'abstient volontairement lors du vote du sur la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il regagne ensuite le Jura et, durant l'occupation allemande, sera très actif dans les réseaux d'aide aux victimes du nazisme. Son village étant situé sur la ligne de démarcation, il aide de très nombreuses personnes à passer en « zone libre ».
Cette attitude lui vaut d'être arrêté par deux fois par les nazis en 1943, puis d'être nommé au Comité départemental de libération après le conflit. Il s'engage alors contre les excès de l'épuration à la Libération en France et est nommé à l'Assemblée consultative provisoire. Il conduit une liste d'Union républicaine et démocratique lors des élections à la Constituante en 1945, mais cette liste n'obtient aucun élu. Il se retire alors de la vie politique.
Notes et références
« André Baud », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition].