Née en 1976, Amira Osman Hamed indique avoir effectué des études en ingénierie informatique. Sous le régime du président Omar el-Béchir, elle est arrêtée à deux reprises en 2013 pour avoir refusé de porter un foulard qui couvre ses cheveux, et en 2002 pour avoir porté un pantalon. Ces affaires rappellent le cas de la journaliste Loubna al-Hussein en 2009[1],[2]. Amira Osman bénéficie de la mobilisation d’organisations soudanaises et internationales pour la soutenir et la faire libérer[3],[4].
En , Omar el-Bechir est renversé. Une transition s’amorce vers un régime démocratique. Mais elle est interrompue par un nouveau coup d'État militaire en , portant au pouvoir Abdel Fattah al-Burhan. De nouveau, celui-ci fait emprisonner à nouveau les opposants. Amira Osman est arrêtée par une descente de police à son domicile en [5]. Elle est détenue à Omdourman. Une nouvelle mobilisation d’organisations soudanaises et internationales s’organise pour obtenir sa libération, ce qu’elles obtiennent début , après plus de deux semaines de détention au secret. Mais elle reste sujette à des poursuites[6]. Elle tente dès lors d’animer la mobilisation contre le pouvoir militaire, manifestant notamment devant la prison pour femmes d’Omdourman[7].
Le 27 mai 2022, Amira Osmane Hamed reçoit le Prix pour les défenseurs des droits humains en danger décerné par l'ONG internationale Front Line Defenders[8].
Références
↑(en) « Woman faces whipping over refusal to cover hair in Sudan », Gulf News, (lire en ligne)
↑(en) « Open letter : to the women of my country and the men who share our lives », Siha Journal : Women in Islam, no 1, , p. 96-98 (lire en ligne)
↑(en) « Soudan. Une Soudanaise, Amira Osman Hamed, risque la flagellation pour n’avoir pas couvert ses cheveux », Amnesty International Belgique, (lire en ligne)