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Albert Muis ( à Baarn - ) est un artiste originaire des Pays-Bas[1]
Biographie
Albert Muis est né à Baarn, une ville dans le centre de Pays-Bas, Il est issu d'une famille d'origine protestante dont il est le cadet de trois enfants et le seul garçon.
Il commence à s'intéresser à la peinture et à la musique vers l'âge de sept ans. Encouragé par son père, comptable en chef d'une usine de gaz, il prend des leçons de dessins et de musique. Adolescent, il fait partie de plusieurs ensembles de musique de chambre et devient premier violon dans un orchestre régional. Cependant, après avoir quitté le lycée de Hilversum, Muis se sent irrésistiblement attiré par la peinture il abandonne alors la musique. En 1931, il entre dans une école de dessin à Amsterdam. Il est admis à l'Académie royale des beaux-arts d'Amsterdam, Pays-Bas, en . Il y suit les cours de dessin et peinture jusqu'en 1935.
1935, c'est aussi l'année de son premier voyage en France. Il en revient ébloui par l'âpreté des paysages bretons. Fin 1935, il s'installe à Amsterdam, suit des cours d'Art Monumental sous la férule du professeur Heinrich Campendonck et se spécialise dans les techniques de peinture murale (1935-1938).
En 1937, il fait un assez long voyage en Italie. Il visite Florence, Venise, Pompéi et se passionne pour l'œuvre de Giotto. De retour en Hollande, il exécute sa première fresque, une commande d'État, pour le Pavillon Néerlandais à l'Exposition internationale de Paris. En 1939, il travaille avec l'architecte van Tyen pour Luchtvaart Laboratorium d'Amsterdam. Il se consacre également de façon intense à la peinture de chevalet dans son atelier de l'Amstel, 17 à Amsterdam.
Il fait sa première exposition à Amsterdam (gouaches, huiles sur bois) à la Galerie Robert, en . En , il participe à une exposition de jeunes peintres avant-gardistes d'Amsterdam, manifestation violemment condamnée par les nazis.
Après la guerre, en 1946, il se marie avec Hanna Deppe, d'origine suisse.
Leur fille naît à Amsterdam en 1947. Il expose à Groningue, Pays-Bas, en 1946 et à Amsterdam en 1947, Galerie De Boer. En 1948, il participe à une exposition de groupe à Rotterdam et, dans la même année, exécute trois fresques ("Les Pleureuses") dans le hall d'entrée de l'Oosterbegraafplaats[2] (cimetière de l'ouest d'Amsterdam), commande de la municipalité d'Amsterdam. En 1949, il participe à la Biennale de Venise et expose à Amsterdam, Groningue et Rotterdam. Mais, entretemps, Albert Muis s'est fixé en France.
Au cours de l'été 1946, il découvre les Pyrénées-Orientales, en particulier Port-Vendres et ses alentours.
Il revient dans cette même région dès le printemps 1948 et, ébloui par la Côte Vermeille, décide d'établir à Port-Vendres sa résidence définitive.
Logé d'abord de façon précaire, le couple s'installe ensuite dans une petite maison isolée au milieu des vignes (la « Croix Blanche »).
En 1951, leur fils naît à Perpignan. En 1952, il exécute une fresque pour le grand Auditorium de l'Oosterbegraafplaats à Amsterdam : « Arcadia » d'inspiration toute méditerranéenne (à partir d'esquisses réalisées dans le parc Vilmarest à Argeles-sur-Mer). En 1954, il expose à Amsterdam, galerie de Boer et à Perpignan, salle Arago. En 1955, il expose à Utrecht. Dans la même année, il exécute une fresque pour l'Université de Groningue : « Oiseaux Aquatiques ». Le Stedelijk Museum de Amsterdam acquiert quelques-unes de ses œuvres, notamment ses « Palmiers », dessin pour le Rijks Prenten Cabinet, des gouaches, « Nature Morte aux Poissons » et des huiles sur toiles.
En 1956, il reçoit le premier prix d'un concours de peinture organisé par K.N.S.M, importante compagnie maritime néerlandaise, pour son « Départ de l'Mansour de Port-Vendres ». En 1957, il expose à Paris, galerie Bassano et se rend également aux Pays-Bas pour réaliser les « Quatre Éléments », fresque qui doit figurer à l'exposition « L'Atome » à Schiphol. 1958 est marqué à nouveau par un séjour prolongé dans son pays natal pour la réalisation de deux
peintures murales. La première, « Narcisse », au lycée Spinoza d'Amsterdam et la deuxième, « Thésée et je fil d'Ariane », dans une autre école connue, la School voor Maatschappelijkwerk, à Amsterdam. Il est à noter que ces deux fresques ont été créées à partir de nombreuses esquisses faites dans l'arrière-pays roussillonnais, notamment au bord du Tech, près d'Arles-sur-Tech. En 1959, la ville de Port-Vendres lui offre une exposition de ses œuvres à la salle d'exposition de la mairie.
En 1960, il expose à la galerie Barbizon, à Paris. Entretemps, au cours de nombreuses randonnées dans les Albères Maritimes, le peintre découvre le Mas Rossignol, abandonné. Il quitte alors Port-Vendres avec sa famille pour ce lieu isolé mais idyllique. Il y reste jusqu'à sa mort. En 1961, il expose à Perpignan, Atelier 45, en 1962 au Grand Café de Céret et en 1966, à nouveau à Perpignan (salle Arago). Son atelier du Mas Rossignol, aménagé dans la partie la plus ancienne, devient aussi un lieu de rencontre pour les amateurs d'art (nombreuses expositions privées).
En 1967, il se rend aux Pays-Bas pour une exposition de ses œuvres à Laren (salle Hmdorff). Devant le succès de l'entreprise, il revient à Laren en 1970, au Singer Museum.
En 1970, ses œuvres sont également exposées à Florence, Italie, galerie Paolo Vaccarino, ainsi que l'année suivante. Le Centre Culturel Bellefontaine au Mirail, à Toulouse, présente ses œuvres en 1972.
Albert Muis présente quelques toiles à deux reprises au Salon des Indépendants à Paris, en 1973 et 1974. En 1974, il expose au « Club du Droit et de l'Économie », place des Invalides, à Paris. En 1975, il expose à Paris, galerie Degueux, place Vendôme et à Collioure, galerie Profils. Il revient à la galerie Profils en 1976. En 1978, exposition de ses œuvres à Laren, au Singer Museum. En 1979, il expose à Amsterdam, à la galerie Fijnaut.
En , Anne Muis s'éteint à l'âge de soixante-neuf ans, après une longue maladie. Le peintre n'expose plus que dans son atelier. Très affecté par la mort d'Anne, sa propre santé est devenue précaire.
Albert Muis s'éteint le , âgé de soixante-quatorze ans.
Œuvres
Les Commandes Publiques: Les fresques
Les Pleureuses (1948), hall d'entrée Oosterbegraafplaats Amsterdam