Issu d'une famille aisée, il reçut une éducation soignée qu'il put prolonger en Europe, d'abord à Paris où il fréquenta la Sorbonne, puis à l'université Humboldt de Berlin. C'est en France qu'il fit la connaissance, décisive dans son itinéraire intellectuel, de Charles Fourier[1]. Il le décrit comme « un être aussi original que ses livres », qui « n'a pas le moindre tact pour propager sa doctrine », « en dehors de la réalité des choses, ne comprenant rien au monde », avant de conclure : « il a très peu de cœur, mais il a une activité sans bornes et certes il a fait de belles découvertes »[2].
De retour aux États-Unis, il put développer ses théories dans le New-York Tribune dont l'éditeur Horace Greeley, favorablement impressionné par ses idées, lui ouvrit les colonnes pour une chronique hebdomadaire. En 1844, la communauté Brook Farm se convertit au fouriérisme. Brisbane aida à la mise en place de plusieurs expériences communautaires du même type dans les années 1840 et 1850, dont la plupart furent éphémères.
Social Destiny of man, or Association and reorganization of industry, Philadelphia, C. F. Stollmeyer, 1840
Letters of the American socialist Albert Brisbane to K. A. Varnhagen von Ense (éditées par Terry H. Pickett et Françoise de Rocher), Heidelberg, C. Winter, 1986
Notes et références
↑Jamie Bronstein, Land reform and working-class experience in Britain and the United States. 1800-1862, Stanford University Press, 1999, p. 103.
↑« Lettre d'Albert Brisbane à K. A. Varnhagen von Ense et à sa femme Rahel », cité dans Jean-Claude Dubos, préface de Clarisse Vigoureux. Parole de providence, Éditions Champ Vallon, 1993, p. 33.
↑Jean-Claude Dubos (éd.), Clarisse Vigoureux. Parole de providence (1993), note 7, p. 88.