Un certain nombre de rues de l’Afrikanisches Viertel ont été sujet à controverse, en particulier celles portant le nom d'Allemands qui ont participé à la colonisation de certaines parties de l'Afrique, comme la Lüderitzstraße, la Petersallee et la Nachtigalplatz. Des initiatives ont été lancées pour les renommer, ces dénominations étant dénoncées comme commémoration le colonialisme et l'impérialisme, honorant des personnalités coloniales qui ont depuis subi une réévaluation historique. En 1986, la Petersallee est rebaptisée en l'honneur de Hans Peters, un résistant au nazisme, mais la plaque de la rue est restée inchangée.
En , il est annoncé que la rue Lüderitz, la place Nachtigal et l’avenue Peters, qui portent les noms de figures de l’histoire coloniale allemande ayant pris part, de près ou de loin, aux exactions perpétrées en Afrique, devraient être renommés. La commission culturelle de l’arrondissement a choisi trois symboles de la résistance anticoloniale : Anna Mungunda, de la communauté héréro, et Cornelius Frederiks(en), du peuple nama, pour la Namibie ; Rudolf Douala Manga Bell pour le Cameroun[1],[2].
Depuis la fin des années 1990, plus de 1 000 immigrants africains se sont installés dans le quartier (venus principalement du Ghana, du Cameroun et du Nigeria), pour un total estimé désormais à 2 500 en prenant en compte leurs enfants. Parmi les 20 000 Berlinois d'ascendance africaine, une grande partie vit à Wedding et aux environs de Tiergarten.
Architecture
Beaucoup de bâtiments du quartier datent des années 1920 et 1930. Il accueille également la Friedrich-Ebert-Siedlung ainsi que quatre bâtiments le long de l'Afrikanische Straße (entre Sambesistraße et Seestraße) conçus par l'architecte Ludwig Mies van der Rohe.
Ulrich van der Heyden, Auf Afrikas Spuren in Berlin. Die Mohrenstrasse und andere koloniale Erblasten, Berlin, 2008.
Ulrich van der Heyden, Das afrikanische Viertel, in : Ulrich van der Heyden, Joachim Zeller (pub.) : Kolonialmetropole Berlin. Eine Spurensuche, Berlin Edition, Berlin, 2002, pp. 261–263.