Ferdinand Norbert Adrien, connu sous le prénom d'« Adrien » de Braekeleer naît à Anvers en 1818[N 1]. Il est le fils aîné de Jean Ferdinand Joseph de Braekeleer, serrurier (1783-1863) et d'Élisabeth Marie Aerts (1790-1845), parents de neuf enfants. Adrien est le frère de Jacques De Braekeleer (1823-1906), sculpteur.
Ses premières œuvres s'inspirent des maîtres flamands du XVIIe siècle. Il représente des scènes d'auberges (Officier fumant la pipe - Gentilhomme dans une auberge du 17e siècle] – Les joueurs de cartes), des activités d'artisans (Le magasin d'armures, L'imprimeur, Le forgeron) ou les intérieurs bourgeois et populaires (Mère avec deux enfants - Conversation après le repas)[1].
Neveu et élève de Ferdinand de Braekeleer, auprès duquel il a étudié la peinture et influencé par Henri Leys, il a exposé à de nombreux salons en Belgique dans la deuxième moitié du XIXe siècle, à Anvers et à Gand notamment (en 1874). Lorsqu'un tigre s'est échappé du zoo d'Anvers le , et porte un coup mortel à un ouvrier du port se rendant à son travail, il est abattu par Adrien de Braekeleer et trois autres tireurs. Il est dès lors décoré de la croix civique de Ire classe. L'artiste a ensuite transformé cet acte héroïque en un tableau conservé au zoo[2].
Tandis qu'il avait déjà déposé ses pinceaux depuis plusieurs années, Adrien de Braekeleer meurt, célibataire, en son domicile, grand-rue de l'Église, 61, à Borgerhout, district de la ville d'Anvers, le à l'âge de 86 ans[2],[N 2].
Œuvres
Ses œuvres sont présentes dans les musées d'Anvers, de Hambourg, Stuttgart, Saint-Pétersbourg ou encore de Montréal[3].
Expositions
1842, Exposition des Maîtres Vivants , Amsterdam : Une maison de campagne.
1843, Nimègue : Souper en plein air, Cour de ferme avec personnages.
1844, Exposition des Maîtres Vivants, Amsterdam : Une maison de campagne et Rafraîchissement après la leçon de musique.
1845, Exposition des Maîtres Vivants, Rotterdam : Une maison de campagne.
1845, Exposition des Maîtres Vivants, La Haye : Fête du village et L'amusant versificateur.
1849, Exposition des Maîtres Vivants, La Haye : Le joueur de cartes puni et La jeune femme hospitalière.
1859, Exposition des Maîtres Vivants, La Haye : L'artiste étudiant.
1868, Exposition des Maîtres Vivants, Amsterdam : La cuisine bien garnie.
1877, Exposition des Maîtres Vivants, Amsterdam : Le Politicien.
1878, Salon Triennal, Anvers : Chez le maréchal-ferrant.
En 1855, Henri Samuel, dans sa revue trimestrielle écrit au sujet d'Adrien de Braekeleer :
« Guidé par les conseils de son oncle, il s'appliqua d'abord à la peinture des animaux, et, sans atteindre à la haute renommée de son maître, il se fit remarquer des connaisseurs par une rare entente de la lumière et de ses effets.Il s'essaya dans le moulage et y réussit au point d' obtenir une médaille. Plus tard, il reprit le pinceau, et, délaissant sa matière primitive, il adopta le genre de son oncle, peignant tour à tour des intérieurs, des corps de garde, des scènes du temps de Louis XIII, etc[4]. »
Galerie
Jeune paysanne avec un homme et de la volaille.
Chasseurs dans une auberge.
Scène de genre (1855).
Notes et références
Notes
↑Son acte de naissance, rédigé en français le mentionne comme prénoms et patronyme (avec une majuscule) « Ferdinand Norbert Adrien De Braekeleer » et précise qu'il est né la veille à six heures du soir (acte no 297 de l'année 1818).
↑Son acte de décès, rédigé en néerlandais le , mentionne comme prénoms et patronyme (avec une majuscule) « Ferdinandus Norbertus Adrianus De Braekeleer », artiste peintre, et précise qu'il est mort l'avant-veille à onze heures du soir (acte no 249 de l'année 1904).