équation[7] :
Capacité thermique du liquide en J·kmol-1·K-1 et température en kelvins, de 281,45 à 380 K.
Valeurs calculées :
99,39 J·mol-1·K-1 à 25 °C.
T (K)
T (°C)
Cp
Cp
281,45
8,3
98 200
2 134
288
14,85
98 664
2 144
291
17,85
98 878
2 148
294
20,85
99 093
2 153
297
23,85
99 307
2 158
301
27,85
99 594
2 164
304
30,85
99 808
2 169
307
33,85
100 023
2 173
311
37,85
100 309
2 179
314
40,85
100 524
2 184
317
43,85
100 738
2 189
320
46,85
100 953
2 193
324
50,85
101 239
2 200
327
53,85
101 454
2 204
330
56,85
101 668
2 209
T (K)
T (°C)
Cp
Cp
334
60,85
101 954
2 215
337
63,85
102 169
2 220
340
66,85
102 384
2 224
343
69,85
102 598
2 229
347
73,85
102 884
2 235
350
76,85
103 099
2 240
353
79,85
103 314
2 245
357
83,85
103 600
2 251
360
86,85
103 814
2 256
363
89,85
104 029
2 260
366
92,85
104 244
2 265
370
96,85
104 530
2 271
373
99,85
104 744
2 276
376
102,85
104 959
2 280
380
106,85
105 250
2 287
équation[9] :
Capacité thermique du gaz en J·mol-1·K-1 et température en kelvins, de 50 à 1 500 K.
Valeurs calculées :
45,956 J·mol-1·K-1 à 25 °C.
B3 : Liquide combustible point d'éclair = 46,5 °C coupelle fermée (méthode non rapportée) E : Matière corrosive Transport des marchandises dangereuses : classe 8
Divulgation à 1,0 % selon la liste de divulgation des ingrédients
L'acide méthanoïque (appelé aussi acide formique) est le plus simple des acides carboxyliques. Sa formule chimique est CH2O2 ou HCOOH. Sa base conjuguée est l'ion méthanoate (formiate) de formule HCOO−. Il s'agit d'un acide faible qui se présente sous forme de liquide incolore à odeur pénétrante.
Dans la nature, on le trouve dans les glandes de plusieurs insectes de l'ordre des hyménoptères, comme les abeilles et les fourmis, mais aussi sur les poils qui composent les feuilles de certaines plantes de la famille des urticacées (orties). Son nom trivial formique vient du mot latin formica qui signifie fourmi, car il fut isolé pour la première fois par distillation de fourmis.
Chauffé avec de l'acide sulfurique, l'acide formique se décompose en eau et en monoxyde de carbone, si bien qu'il possède des propriétés réductrices très marquées (réduction des sels d'or, d'argent, de cuivre, etc.). Sous l'action de la seule chaleur, il se décompose vers 160 °C en dihydrogène et en dioxyde de carbone, d'où de nouveau, des propriétés réductrices.
Acide faible
Bien qu'il soit plus ionisé que ses homologues supérieurs d'acides carboxyliques, c'est un acide faible, mais malgré cela il est capable de déplacer l'acide nitrique de ses sels. Si l'on ajoute de l'acide formique à un mélange de nitrate de potassium et de brucine, le mélange est instantanément porté au rouge. Il ne donne pas d'anhydride d'acide et donne comme équivalent d'halogénure d'acyle le phosgène COCl2.
Fabrication
En chauffant en tube scellé de la potasse et du monoxyde de carbone, Berthelot a fait la synthèse de l'acide formique : CO + KOH → H-CO2K, puis, sous pression de 7 atm. et à 170 °C, hydrolyse du formiate de potassium H-CO2K par l'acide sulfurique ; le produit obtenu par distillation sous pression réduite contient 80 à 85 % d'acide formique.
Il est aussi utilisé en apiculture comme moyen complémentaire de lutte contre le varroa[18]. Il est également utilisé dans les détartrants (gel wc)[19].
Traceur biologique
Lors d'un empoisonnement au méthanol, ce dernier est métabolisé d'abord en méthanal par l'action de l'alcool déshydrogénase, enzyme non spécifique et ayant une meilleure affinité avec l'éthanol, puis en acide formique via l'action de la formaldéhyde déshydrogénase. La dernière étape consiste en la transformation en dioxyde de carbone, étape limitante de l'élimination. Le méthanal étant rapidement transformé, une accumulation de formiate se crée et est à l'origine de la toxicité (acidose métabolique). La mesure des formiates dans les urines permet de détecter un empoisonnement au méthanol.
Stockage de l'hydrogène
Une recherche de l’Institut Leibniz de catalyse de Rostock a montré qu'il peut être utilisé pour le stockage de dihydrogène pour alimenter une pile à combustible[20].
En 2006, une équipe de recherche de l’EPFL (Suisse) a présenté l'utilisation de l'acide formique comme solution de stockage de l'hydrogène[21]. Un système catalytique homogène, basé sur une solution aqueuse de catalyseurs au ruthénium décompose l'acide formique HCOOH en dihydrogène H2 et dioxyde de carbone CO2[22]. Le dihydrogène peut être ainsi produit dans une large plage de pression (1 – 600bars) et la réaction ne génère pas de monoxyde de carbone. Ce système catalytique résout les problèmes des catalyseurs existants pour la décomposition de l'acide formique (faible stabilité, durée de vie des catalyseurs limitée, formation de monoxyde de carbone) et viabilise cette méthode de stockage d'hydrogène[23].
Le coproduit de cette décomposition, le dioxyde de carbone, peut être utilisé dans un deuxième temps pour générer à nouveau de l’acide formique par hydrogénation. L'hydrogénation catalytique du CO2 a été longuement étudiée et des méthodes efficaces ont été développées[24],[25].
L'acide formique contient 53g·l-1 d'hydrogène à température et pression ambiante, ce qui est deux fois la capacité de l’hydrogène comprimé à 350bars. Pur, l'acide formique est un liquide inflammable dont le point d'éclair vaut +69 °C, ce qui est supérieur à l’essence (−40 °C) ou à l'éthanol (+13 °C). Dilué dès 85 %, il n'est plus inflammable. L'acide formique dilué est même inscrit sur la liste des additifs alimentaires de l'administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments (FDA)[26].
Commerce
La France est importatrice nette d'acide formique, d'après les douanes françaises. Le prix moyen de la tonne importée était de 600 €[27].
Détection en dehors du système solaire
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↑(en) James E. Mark, Physical Properties of Polymer Handbook, Springer, , 2e éd., 1076 p. (ISBN0387690026, lire en ligne), p. 294.
↑ ab et c(en) Robert H. Perry et Donald W. Green, Perry's Chemical Engineers' Handbook, USA, McGraw-Hill, , 7e éd., 2400 p. (ISBN0-07-049841-5), p. 2-50.
↑(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press, , 83e éd., 2664 p. (ISBN0849304830, présentation en ligne), p. 5-89.
↑(en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, CRC, , 89e éd., 2736 p. (ISBN978-1-4200-6679-1), p. 10-205.
↑Fiche toxicologique n° 149, Acide Formique, INRS, consultée le 5 mai 2021.
↑« Acide formique » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 24 avril 2009.
↑« Formic acid », sur hazmap.nlm.nih.gov (consulté le ).
↑Gábor Laurenczy, Céline Fellay, Paul J. Dyson, Hydrogen production from formic acid. PCT Int. Appl. (2008), 36pp. CODEN: PIXXD2 WO 2008047312 A1 20080424 AN 2008:502691.
↑Céline Fellay, Paul J. Dyson, Gábor Laurenczy, A Viable Hydrogen-Storage System Based On Selective Formic Acid Decomposition with a Ruthenium Catalyst, Angew. Chem. Int. Ed., 2008, 47, 3966–3970.
↑Ferenc Joó, Breakthroughs in Hydrogen Storage – Formic Acid as a Sustainable Storage Material for Hydrogen, ChemSusChem2008, 1, 805–808.
↑P. G. Jessop, in Handbook of Homogeneous Hydrogenation (Eds.: J. G. de Vries, C. J. Elsevier), Wiley-VCH, Weinheim, Germany, 2007, p. 489–511.
↑P. G. Jessop, F. Joó, C.-C. Tai, Recent advances in the homogeneous hydrogenation of carbon dioxide, Coord. Chem. Rev., 2004, 248, 2425–2442.
↑US Code of Federal Regulations: 21 CFR 186.1316, 21 CFR 172.515.
↑(en) Cécile Favre, Davide Fedele, Dmitry Semenov, Sergey Parfenov et al., « First Detection of the Simplest Organic Acid in a Protoplanetary Disk », The Astrophysical Journal Letters, (lire en ligne).