42e congrès de la Confédération générale du travail

Le 42e congrès de la Confédération générale du travail se tient du 24 au 29 novembre 1985 à Montreuil-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dans le bâtiment qui sert de siège de la Confédération.

Votants

978 délégués, auxquels il faut ajouter les membres de droit du Congrès (CCN, CE, soit environ 256 militants[1]) 715 de ces 978 délégués participent pour la première fois à un Congrès confédéral. La voix de 13 371 syndicats (sur 16 739 affiliés à la Confédération) et de 745 015 adhérents est portée par ces délégués. Il y aurait 20 % des adhérents qui ne seraient pas représentés. Cette gymnastique des chiffres semble dans le réel traduire une perte d'adhérents considérable[2]. Les votes du congrès dégagent une unanimité presque complète, (98,28 % ratifient le document d'orientation).

Renouvellement de la commission exécutive

Seule l'élection à la Commission exécutive, où les congressistes ont possibilité de rayer, voire d'ajouter des noms, fait apparaître un consensus plus conflictuel : les candidats les mieux élus obtiennent 744 188 voix, les moins bien élus n'obtiennent que 660 000 voix environ. Parmi ceux-ci, plusieurs membres du Bureau confédéral, connus pour des sympathies socialistes tels André Deluchat 660 436 voix, Gérard Gaumé, 664 579 voix.

Renouvellement du bureau

Nonobstant, ils sont réélus au Bureau confédéral qui compte toujours 18 membres[3] :

    • Henri Krasucki, secrétaire général;
    • Gérard Alezard,
    • Lydia Brovelli,
    • André Deluchat,
    • François Duteil, nouvel élu, âgé de 41 ans, technicien à l'EDF, secrétaire général de la Fédération de l'Énergie.
    • Johannès Galland,
    • Gérard Gaumé,
    • Pierre Koehler, nouvel élu, âgé de 52 ans, compositeur typographe, ancien trésorier de la fédération du Livre
    • Bernard Lacombe,
    • Jean-Claude Laroze,
    • Jacqueline Léonard,
    • René Lomet,
    • Jeanine Marest,
    • Alain Obadia,
    • Thérèse Poupon,
    • Alphonse Veronèse,
    • Louis Viannet,
    • Michel Warcholak.

2 militants quittent le bureau confédéral : Ernest Deiss, âgé de 52 ans, après 9 ans de présence dans cette instance, et Pierre Gensous, âgé de 61 ans, secrétaire de la FSM de 1969 à 1978, date où la CGT décide son retrait des instances de direction de la FSM, tout en en restant membre.

Notes et références

  1. Ces membres de droit du congrès sont les premiers secrétaires des Fédérations, les 98 représentants des Unions départementales, les 37 représentants de régions et les 123 membres de la CE sortante. La source utilisée pour ce 42e Congrès est La Vie ouvrière, no 2153 du 2 décembre 1985.
  2. Le « delta » entre adhérents réels et adhérents fictifs est, pour tous les syndicats, et à toutes époques, un problème qui alimente les controverses historiennes, voir les ouvrages cités en sources : Andolfatto, Mouriaux, Harmel, Lefranc, Prost…
  3. « Le nouveau bureau confédéral de la CGT », Le Monde (archives), 2 décembre 1985.

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