Le groupe des 3R pour « Retour, Réclamation et Réhabilitation » est un groupe rebelle centrafricain créé fin 2015 par d'anciens sélékas pour assurer la protection de la communauté peule contre les attaques des anti-balaka[1],[2]. Jusqu'en 2020, le groupe est sous le commandement du général autoproclamé Sidiki Abass.
Le groupe des 3R a attaqué au moins treize villages dans la sous-préfecture de Koui entre et [1]. En , ils ont notamment attaqué Boumari[1].
En et , les 3R ont multiplié les attaques contre des villages de la sous-préfecture de Koui. Le , le 3R a attaqué la ville de Koui[1], capitale de la sous-préfecture, qui compte environ 20 000 habitants, ainsi que plusieurs autres villages de la région.
Dans la même zone, autour de Bocaranga, sévissent des anti-balaka sous le commandement du général auto-proclamé Abbas Rafal[1].
Un porte-parole des 3R se fait appeler Bashir et le secrétaire général du groupe se nomme Patrick Gombado[1].
La presse centrafricaine l'accuse d'être soutenu par des grands propriétaires de bétail des pays limitrophes (Cameroun, Tchad et Nigeria) qui l'utilisent pour assurer la protection de leurs troupeaux en transhumance sur le territoire centrafricain[3].
Le ou le , Sidiki Abass(en) succombe à ses blessures reçues lors des combats de Bossembélé le . Il est remplacé par le « général » Sembé Bobo (ou Bobbo)[6],[7],[8], qui est le petit frère de Baba Laddé[9].
Le , 12 civils sont tués et 8 autres blessés dans la préfecture de la Lim-Pendé(en)[10]. Le groupe des 3R est accusé par la MINUSCA d'avoir mené cette attaque[11]. Le , deux attaques ont lieu dans les villages de Boy-Ngou et Kaïta de la même préfecture (sous-préfecture de Bocaranga). Les 3R sont aussi accusé d'être responsable de ces attaques qui font 33 morts[11].
Le , le procès de trois membres des 3R (Issa Sallet Adoum, Yaouba Ousmane et Mahamat Tahir) accusés du massacre en de 46 civils dans des villages du nord-ouest de la Centrafrique (Koundjili(en) et Lemouna) s'ouvre devant la Cour pénale spéciale(de) pour « meurtres et tortures, autres atteintes à la dignité des personnes, notamment [...] traitements inhumains et autres actes dégradants »[12]. Le , Adoum est condamné à la perpétuité et ses deux co-accusés à 20 ans de prison[13]. Le , la peine d'Adoum est réduite en appel à 30 ans de prison[14].